Zurich (awp) - Contre toute attente, la Bourse suisse ne parvenait mardi à l'ouverture à confirmer le rebond de la veille, en dépit de la clôture favorable de Wall Street lundi. Le flux de nouvelles d'entreprises demeurait cependant modeste, la saison des résultats semestriels touchant à sa fin.

Lundi, les principaux indices américains ont clôturé en hausse reflet d'importants rachats d'actions vendeuses (short squeeze), explique dans son commentaire matinal John Plassard de Mirabaud Banque. Les secteurs survendus, tels que celui des banques, ont aussi été à la fête. Les croisiéristes et les compagnies aériennes ont également affiché une évolution favorable.

Ce mardi, les investisseurs se pencheront en particulier sur les données concernant la confiance des consommateurs aux États-Unis et en zone euro, ainsi que celles portant sur l'inflation en Allemagne. Mais tous les yeux seront cependant rivés sur le premier débat présidentiel entre Joe Biden et Donald Trump.

Sur le front des informations macro-économiques, le moral des ménages est resté stable en France au mois de septembre par rapport à août et leur confiance dans leur situation financière future s'est améliorée, selon l'enquête mensuelle de l'Insee publiée mardi.

Après avoir entamé la séance sur un repli de 0,36%, l'indice SMI accentuait quelque peu ses pertes vers 09h15, lâchant 0,46% à 10'260,84 points. Le SLI se repliait pour sa part de 0,49% à 1555,48 points, et l'indicateur élargi SPI de 0,42% à 12'781,99 points.

Sur les trente valeurs composant le SLI, seules deux s'affichaient en hausse, à savoir la toujours volatile AMS (+1,6%) ainsi que Logitech (+0,8%). Toutes les autres reculaient, le poids lourd Novartis limitant toutefois sa perte à un infime 0,04%, après avoir annoncé la cession de deux sites d'encapsulage espagnols à son plus modeste concurrent argovien Siegfried.

Les deux autres plus grosses capitalisations du marché helvétique faisaient nettement moins bien, le bon Roche dégringolant de 0,9%, et Nestlé de 0,2%.

En bas de tableau, la lanterne rouge revenait ä Julius Bär, le gestionnaire de fortune zurichois chutant de 1,6%. Les bancaires étaient à la peine, Credit Suisse reculant de 1,2%, UBS de 1,1% et Partners Group de 1%. Swatch Group (-1,2%) rejoignait aussi le grupetto des perdants, en compagnie de Temenos (-1%) et de son concurrent Richemont (-1% également).

Du côté du marché élargi, le groupe yverdonnois Leclanché décollait de 8,9%. Le fabricant de batteries, qui a creusé sa perte nette au premier semestre malgré des ventes en forte progression sur un an, compte sur un carnet de commandes fourni sur la période 2020-2022 pour traverser la crise pandémique.

Siegfried bondissait de 6,2% après l'annonce de son accord avec Novartis. Basilea Pharmaceutica demeurait quasiment à l'équilibre (-0,04%) après avoir fait part du début d'une étude clinique de phase 2 complémentaire pour son anticancéreux lisavanbulin, dans l'indication contre le glioblastome multiforme récurrent (GBM), une tumeur cérébrale.

Stadler Rail (+0,6%) tirait profit d'un contrat pour la livraison de 80 tramways aux transports publics de Milan pour un montant total de 172,6 millions d'euros (186,2 millions de francs suisses). Baloise (-0,4%) a indiqué l'acquisition d'une participation non spécifiée dans la start-up zurichoise Houzy, une plateforme numérique pour propriétaires.

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