Société appartenant au géant pétrolier américain Exxon Mobil, Esso bondit de 8,81% à 153,20 euros à Paris après avoir dévoilé son projet de vente. Il concerne ses activités de raffinage et de logistique dans le sud de la France à la société Rhône Energies, un consortium composé de Entara LLC et Trafigura Pte Ltd. "Ce projet de vente comprend notamment la vente de la raffinerie Esso de Fos–sur-Mer, des dépôts de Toulouse (Fondeyre) et Villette de Vienne. La transaction proposée n’aura pas d’impact sur les autres activités de la société en France", précise le fabricant de produits pétroliers.

Entara est un gestionnaire mondial d'infrastructures de raffinage. Trafigura est l'un des principaux fournisseurs mondiaux d'énergie et de matières premières.

L'offre d'achat de Rhône Energies prévoit l'acquisition des actifs et des inventaires sur sites.

La réalisation de la transaction doit faire l'objet de l'approbation des autorités réglementaires compétentes et devrait intervenir d'ici la fin de l'année 2024. Les conditions financières de l'opération sont confidentielles.

Dans le cadre de ce projet, 310 salariés de la société Esso Raffinage et de la société Esso S.A.F. travaillant sur les sites concernés seraient transférés dans la nouvelle entité Rhône Energies conformément à la réglementation en vigueur.

De son côté, Rhône Energies confirme les négociations avec Esso pour l'acquisition de la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer et les terminaux de Toulouse et Villette de Vienne.

Ce groupe vise à conserver un programme compétitif de rémunérations et d'avantages sociaux pour les collaborateurs du site, ainsi que la mise en œuvre d'opportunités de formation continue et de développement des compétences. Il vise aussi à améliorer les marges économiques, la flexibilité de production et les procédés industriels.

En parallèle de cette annonce, le groupe Esso indique qu'il continuera à approvisionner ses clients dans le sud de la France et à servir le reste du marché français, en particulier depuis sa raffinerie de Gravenchon, en produits énergétiques (carburants et combustibles) et en produits de spécialités (lubrifiants, huiles de base et bitumes).

"Pour cela, des conditions économiques, fiscales et réglementaires favorables et prévisibles sont essentielles", souligne le groupe.

"Ce projet de cession est totalement distinct de l'annonce faite ce jour par la société ExxonMobil Chemical France concernant la fermeture envisagée du vapocraqueur de son usine de Gravenchon à Port-Jérôme-sur-Seine, près du Havre, tient à souligner Esso.

ExxonMobil Chemical France s'apprête à supprimer 677 emplois sur le site de Gravenchon, selon les informations de l'AFP.