flanche

Londres (awp/afp) - Le cacao a encore battu de nouveaux records historiques à New York comme à Londres, avant de se stabiliser au sommet à quelques jours de Pâques, toujours poussé par les pénuries d'approvisionnement en raison de mauvaises récoltes.

A New York mardi, le cacao s'est envolé jusqu'à plus de 10.000 dollars la tonne, avant de se replier un peu. La tonne de cacao a aussi atteint un nouveau sommet historique mardi à Londres, à près de 8.700 livres sterling.

"La disponibilité du cacao en Afrique de l'Ouest reste très limitée et les prévisions d'un nouveau déficit de production par rapport à la demande pour l'année à venir augmentent", explique Jack Scoville, analyste de Price Futures Group.

"L'attention va probablement maintenant se tourner vers le début de la récolte (du milieu de la campagne agricole) en Afrique de l'Ouest", principale région productrice de cacao, commente Thu Lan Nguyen, analyste à Commerzbank.

Des estimations d'un déficit de l'offre encore plus important qu'anticipé pourraient alors donner un nouvel élan aux prix.

Vers 16H15 GMT (17H15 à Paris), à Londres jeudi, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 8.256 livres sterling, contre 7.461 livres sterling vendredi en fin de séance.

A New York, la tonne pour livraison le même mois valait dans le même temps 9.768 dollars, contre 8.939 dollars vendredi dernier.

L'or résiste au dollar

Le cours de l'or a progressé sur la semaine, les investisseurs ignorant les commentaires d'un responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed) jetant le doute sur l'imminence des baisses des taux américains.

"Cette hausse s'est produite alors même que le dollar américain se renforçait", remarque David Morrison, analyste de Trade Nation.

"Même les commentaires haussiers de la Réserve fédérale ne semblent pas avoir d'effet sur le métal précieux", souligne Thu Lan Nguyen.

La veille pourtant, Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la Fed avait laissé entendre que la baisse des taux directeurs de la Fed pouvait encore attendre.

"Le marché semble donc sous-estimer le risque que les baisses de taux américains soient plus tardives et moins importantes", juge Thu Lan Nguyen.

Un assouplissement de la politique monétaire favorise les métaux précieux, car la baisse des taux d'intérêt réduit le rendement du dollar et des obligations d'État et renforce par opposition l'attrait d'actifs sans rendement comme l'or.

L'once d'or s'échangeait à 2.215,90 dollars jeudi, contre 2.165,44 dollars vendredi à la clôture.

Le nickel ternit

Le prix du nickel sur le London Metal Exchange (LME) a baissé sur la semaine, les craintes quant au manque d'approvisionnement ayant cédé la place à une demande morose et des stocks plus élevés.

Le nickel a désormais presque cédé sous ses gains du mois dernier.

"Après que les problèmes d'offre aient fait grimper les prix, ceux liés à la demande ont récemment pris le dessus", commente Thu Lan Nguyen.

Les stocks du LME ont continué d'augmenter, atteignant leurs plus hauts niveaux depuis environ deux ans, d'après Commerzbank.

"En outre, les craintes d'une éventuelle pénurie de minerai indonésien ne se sont pas encore concrétisées", relève l'analyste.

"Le scénario le plus probable est celui d'une offre excédentaire sur le marché du nickel au cours des deux ou trois prochaines années", indiquent même les analystes d'ANZ.

Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 16.735 dollars jeudi, contre 17,242 dollars le vendredi précédent à la clôture.

emb/ved/LyS