Le chocolatier Barry Callebaut a fait état d'une légère augmentation des volumes de ventes au premier semestre mercredi, apaisant les craintes d'une forte hausse des prix du cacao et d'autres pressions inflationnistes susceptibles d'affecter la demande, ce qui a entraîné une hausse de 10 % de ses actions.

L'augmentation de 0,7 % des volumes au cours des six mois se terminant le 29 février était globalement conforme aux prévisions de la société suisse, qui a réitéré son objectif de volumes stables pour l'ensemble de l'année.

Les actions de la société, qui fournit du chocolat pour les crèmes glacées Magnum d'Unilever et les barres KitKat de Nestlé, étaient en hausse de 8 % à 1035 GMT, en voie de réaliser leur meilleure journée depuis huit ans.

Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel, a déclaré que le chiffre des volumes était rassurant compte tenu de la flambée des prix des matières premières.

Les prix du cacao ont plus que triplé au cours de l'année dernière en raison de maladies et de conditions météorologiques défavorables au Ghana et en Côte d'Ivoire voisine, les deux premiers producteurs mondiaux, qui ont frappé la production.

Le PDG Peter Feld a déclaré que Barry Callebaut était bien approvisionné en fèves de cacao grâce à son avantage concurrentiel en matière d'approvisionnement.

"Ce qui monte vite redescend vite à un moment donné", a-t-il ajouté lors d'une conférence téléphonique, faisant référence aux prix du cacao.

Le directeur financier Peter Vanneste a déclaré qu'il voyait une tendance positive constante dans la demande de cacao, bien que "des augmentations de prix particulièrement fortes puissent avoir un impact sur la demande à court terme".

La société basée à Zurich a également fait état d'un bénéfice d'exploitation semestriel inférieur aux prévisions, affecté par des dépenses ponctuelles liées à son plan de transformation, qui vise notamment à réduire les coûts et à accélérer la mise sur le marché des produits.

Le bénéfice avant intérêts et impôts a chuté de 40 % en devises locales pour atteindre 178 millions de francs suisses (197 millions de dollars), manquant ainsi les prévisions des analystes qui tablaient sur 266 millions de francs, selon un consensus fourni par l'entreprise.

(1 dollar = 0,9036 franc suisse) (Reportage de Paolo Laudani et Mateusz Dobrzyniewski ; rédaction de Sonali Paul et Mark Potter)