Apple lance une pomme empoisonnée sur les marchés
Le principal coupable de cette baisse des marchés est Apple, qui est devenu hier soir la première grande firme américaine à lancer un avertissement en raison de l'impact du Coronavirus sur son activité. Le géant a en effet indiqué ne pas être en mesure d'atteindre ses objectifs trimestriels.
Après cette annonce, les investisseurs ont ignoré les nouvelles selon lesquelles Pékin avait renoncé à taxer davantage les produits américains. Ils n'ont pas non plus été rassurés par le fait que le nombre de nouveaux cas d'infection au covid-19 ralentisse.
L'indicateur ZEW, qui mesure le sentiment économique des investisseurs, est venu illustrer ces craintes puisque celui-ci est ressorti en forte chute, en Allemagne comme en zone euro. Aux Etats-Unis, l'indice manufacturier "Empire State" est quant à lui ressorti à son plus haut niveau depuis neuf mois.
Les valeurs technologiques ont logiquement été les plus pénalisées par l'avertissement d'Apple: ainsi, STMicroelectronics et Soitec ont perdu respectivement 1,24% et 2,79%. Le Stoxx Europe 600 Technology, l'indice européen des valeurs technologiques, a cédé, lui, 0,72%.
Les valeurs industrielles ont également souffert, puisqu'Alstom a reculé de 3,18% après avoir annoncé le rachat de la branche ferroviaire de Bombardier. De leur côté, Renault et Peugeot figurent parmi les plus fortes baisses du CAC 40 (-6,31% et -1,12% respectivement) après la publication de mauvais chiffres des immatriculations automobiles en janvier.
Enfin, en Europe, HSBC (-6,56%) a annoncé un vaste plan de restructuration qui passera notamment par la suppression de 35 000 postes.