Le marché du jeu video se porte bien, tant en France qu'à l'étranger. Les consoles continuent d'enregistrer de bonnes performances, malgré une génération de Playstation et de Xbox qui touche à sa fin. Néanmoins le marché est de plus en plus concurrentiel. Le cloud gaming est un créneau porteur sur lequel se positionnent plusieurs acteurs (Google, Sony, Microsoft).

Le marché se porte bien
Sur le plan mondial, le marché du jeu vidéo a poursuivi sa croissance l'an passé : après avoir bondi de 13% par rapport à 2017, il représente 120 milliards de dollars en 2018. Quant au marché français, selon l'étude annuelle sur le marché du jeu vidéo en France, publiée par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) sur la base des données de l'institut GfK et de l'Idate, il a généré près de 3,6 milliards d'euros en 2018, soit un chiffre en hausse de 6,1% par rapport à 2017. Le marché est toujours soutenu par les ventes de consoles de salon, qui constituent 47,7% du chiffre d'affaires global.
Les jeux pour PS4 dominent à nouveau le marché français, avec 388,8 millions d'euros de recettes en 2018, devant les jeux pour Switch (dont les ventes atteignent 253,9 millions d'euros) et les jeux pour Xbox One (82,4 millions d'euros). Après une progression de 15,6% sur un an, le marché des jeux dématérialisés s'élève à environ 2,3 milliards d'euros en France.
Le défi du cloud gaming
Le " cloud gaming " (jeu depuis un serveur distant, sans aucun téléchargement) est le créneau prometteur de l'industrie. L'Idate estime que sa croissance devrait atteindre 300% en cinq ans et que, d'ici 2024, il devrait peser 1,2 milliard de dollars dans le monde. Il offre la possibilité de jouer sur n'importe quel écran : ordinateur, téléviseur connecté à Internet, ou smartphone. Sony a été le précurseur en lançant, dès 2014, son service PlayStation Now. Mais il a dû revoir deux fois ses prix à la baisse en quelques mois. Néanmoins, il poursuit ses efforts sur ce segment porteur. Microsoft va lancer en 2020 son service de " cloud gaming " Project xCloud, avec un catalogue d'une cinquantaine de jeux. Quant à Google, il a récemment lancé son offre Stadia, avec un peu plus d'une vingtaine de jeux. Des débuts un peu chaotiques, qui ont dû rassurer Sony et Microsoft, inquiets de l'arrivée, pleine de promesses de disruption, d'un tel géant dans leur secteur d'activité.