Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé en forte baisse vendredi pour sa dernière séance avant l'entrée en vigueur du Brexit, entre inquiétudes liées au coronavirus et un renforcement de la livre qui pèse sur les multinationales.

L'indice FTSE 100 a cédé 1,30% à 7.286,01 points.

"La Bourse est tombée dans le rouge à nouveau vendredi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ayant qualifié l'épidémie de coronavirus d'urgence sanitaire mondiale", commente Craig Erlam, de la société de courtage Oanda.

Le bilan du nouveau coronavirus s'est alourdi vendredi à 213 morts en Chine et environ 10.000 cas de contamination en Chine continentale (hors Hong Kong).

Deux cas d'infection au nouveau coronavirus ont été confirmés pour la première fois vendredi au Royaume-Uni.

Par ailleurs, la livre progressait à quelques heures du Brexit, après trois ans et demi de psychodrame qui l'ont vue fondre de 10% face au dollar et de 8% face à l'euro depuis l'avant-référendum sur la sortie de l'UE.

La livre cotait 1,3188 dollar vers 17H45 GMT, en hausse de 0,75%, et 84,03 pence pour un euro, profitant toujours du statu quo décidé la veille par la Banque d'Angleterre sur les taux d'intérêt. Beaucoup d'investisseurs avaient à tort anticipé une baisse, ce qui aurait rendu les placements en monnaie britannique moins rémunérateurs.

ASTON MARTIN (+23,86% à 498,80 pence). Le constructeur de voitures de sport, coté en dehors du FTSE-100, a annoncé une levée de fonds, avec l'entrée à son capital d'un milliardaire de la F1, qui doit lui permettre de sortir d'une mauvaise passe financière.

MULTINATIONALES La fermeté de la livre pénalise ces entreprises en amenuisant la valeur des résultats réalisés dans d'autres devises une fois leur montant converti en monnaie britannique. Le spécialiste des services de restauration Compass a perdu 1,18% à 1.877,00 pence et le fabricant de spiritueux Diageo 0,63% à 3.010,00 pence.

HARGREAVES LANSDOWN (-8,22% à 1.725,00 pence). La société de services financiers a publié des résultats globalement en hausse au cours du premier semestre sur fond de conditions de marché difficile. Elle observe toutefois un regain d'optimisme depuis la victoire de Boris Johnson aux élections de décembre.

afp/rp