Oslo (awp/afp) - La compagnie à bas coûts Norwegian Air Shuttle s'est enfoncée dans le rouge lors d'un premier trimestre marqué par la crise lié au nouveau coronavirus, selon des résultats publiés jeudi.

Le transporteur, qui avait prévu un trimestre décevant, a enregistré une perte nette de 3,28 milliards de couronnes (environ 322 millions de francs suisses) entre janvier et mars, contre 1,98 milliard sur la même période un an auparavant.

Sa perte d'exploitation (Ebit) s'est élevée à près de 2,1 milliards de couronnes.

Le chiffre d'affaires a lui reculé de 19%, à 6,5 milliards.

Du fait de la crise qui affecte particulièrement le secteur aérien, "Norwegian est rentré en hibernation après avoir pris des mesures drastiques pour préserver ses liquidités", a indiqué la compagnie aérienne dans un communiqué.

Le plan de sauvetage de Norwegian prévoit de convertir en actions plus de 10 milliards de couronnes (880 millions d'euros) de créances dues aux porteurs d'obligations et aux sociétés de leasing. La conversion sera suivie d'une augmentation de capital, la quatrième en un peu plus de deux ans.

Le transporteur a aussi bénéficié de garanties fournies par le gouvernement norvégien.

"Notre objectif est d'assurer que Norwegian maintienne une position forte dans la future industrie aérienne (...). Dès que le monde retourne à la normale, nous serons prêts à revenir avec des services améliorés pour nos clients", a assuré le directeur-général du groupe, Jacob Schram, cité dans le communiqué.

Pionnière du low cost longue distance, Norwegian paie le prix d'une d'expansion ambitieuse qui a débouché sur une dette colossale alors même que les nouveaux appareils économes en carburant sur lesquels reposaient son modèle économique (Boeing 787 Dreamliner et Boeing 737 MAX) connaissaient de multiples déboires.

Accumulant les pertes depuis trois ans, la compagnie a vu ses difficultés aggravées par l'épidémie de nouveau coronavirus qui paralyse le transport aérien depuis plusieurs mois.

Sur une flotte de 147 appareils, seuls sept sont actuellement en circulation et 80% des employés du groupe sont au chômage partiel.

afp/ol