Le groupe chinois, qui revendique une part de marché de 28% dans les smartphones en Autriche, a également déclaré envisager d'investir dans la recherche et le développement dans le pays, sans plus de précisions.

Son magasin phare dans la capitale autrichienne sera inauguré cet été.

Premier équipementier télécoms mondial et numéro deux dans les smartphones, Huawei fait face à une défiance de plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, qui redoutent que Pékin n'utilise ses infrastructures à des fins d'espionnage.

Aucune preuve n'a jusqu'à présent été apportée pour étayer ces soupçons, mais les Etats-Unis s'efforcent de convaincre ses alliés de renoncer à s'équiper auprès de Huawei.

Le groupe chinois a réfuté à de nombreuses reprises ces accusations et jeudi, lors d'une conférence de presse à Vienne, il s'en est de nouveau défendu.

"Aucun gouvernement ni aucune autorité, où que ce soit dans le monde (...) ne nous a demandé de faire quoi que ce soit qui puisse compromettre ou menacer (...) la sécurité des réseaux de nos clients", a déclaré Joe Kelly, vice-président pour les communications dédiées aux entreprises.

"Si jamais on nous demande de le faire, nous refuserons", a-t-il ajouté.

Huawei a noué des accords avec les trois principaux opérateurs télécoms autrichiens: A1 Telekom Austria (contrôlé par le groupe mexicain America Movil), T-Mobile Austria (filiale de Deutsche Telekom) et Drei Austria (propriété de Hutchison Whampoa).

"Nous sommes plus que prêts à aider l'Autriche à devenir un pionnier de la 5G grâce à notre savoir-faire et nos solutions", a déclaré Pan Yao, le directeur général de Huawei.

L'Autriche, à la traîne dans l'Union européenne en matière de connexions haut débit, veut faire la course en tête sur la cinquième génération de téléphonie mobile. Le pays a déjà lancé les enchères pour le 5G dont les résultats seront connus dans quelques semaines.

La 5G promet quantité de nouveaux usages et des débits théoriques 50 à 100 fois supérieurs à la 4G. En France, son déploiement commencera à partir de 2020.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Kirsti Knolle