Zurich (awp) - Le laboratoire rhénan Basilea est parvenu au premier semestre à réduire sa perte nette de plus d'un quart en comparaison annuelle à 15,4 millions de francs suisses. Les revenus des deux produits commercialisés par le spécialiste des infections ont été multipliés par près de deux, tandis que les dépenses opérationnelles ont été contenues.

Le chiffre d'affaires cumulé des antifongique Cresemba (isavuconazole) et antipneumonique Zevtera (ceftobiprole) ont atteint 52,9 millions, contre encore 27,7 millions un an plus tôt. La progression a permis de plus que compenser la perte de l'intéressement sur le Toctino, dont Basilea avait cédé les droits à une filiale de GlaxoSmithKline en 2012 et qui avait rapporté 18,8 millions sur la base de comparaison.

Au final, les recettes ont augmenté de 5,5% à 63,2 millions de francs suisses.

Les investissements dans l'incubateur de produits se sont élevés à 50,8 millions, contre près de 58 millions un an plus tôt. Le déficit opérationnel a ainsi pu être ramené à 13,2 millions, contre encore plus de 20 millions sur la première moitié de l'an dernier.

Réserves confortables

Fin juin, Basilea disposait encore de 117,9 millions de francs suisses en liquidités et équivalents, contre 223,0 millions fin décembre.

La direction entend continuer à réduire sa combustion de liquidités au second semestre, pour ramener cette dernière dans une fourchette de 60 à 65 millions de francs suisses. Les ventes de Cresemba et de Zevtera devraient continuer à prendre de l'ampleur et atteindre 105 à 110 millions, contre encore 100 à 110 millions prévus au dernier pointage.

Le chiffre d'affaires total va par contre pâtir de l'abaissement des subventions accordées par l'Autorité américaine de recherche et développement avancés (Barda). Le couloir fixé pour les recettes a ainsi été ramené entre 128 et 133 millions, contre 128 à 138 millions articulés en février dernier.

Sur la base de frais d'exploitation stables, la perte opérationnelle devrait s'inscrire entre 22 et 27 millions, à comparer avec un déficit de 24,1 millions en 2018.

Les investisseurs ont accueilli chaleureusement la performance à mi-parcours du petit Poucet de l'industrie pharmaceutique bâloise. Son titre a terminé la séance sur un bonde de 5,90% à 39,16 franvs, alors que l'indice de référence SPI a clôture en repli de 0,6%.

jh/buc/vj