L'autorité de tutelle des télécoms aux Etats-Unis avait été saisie l'an dernier par deux sénateurs américains, lui demandant de réexaminer les autorisations accordées à China Telecom et China Unicom pour opérer aux États-Unis.

En mai dernier, la FCC a annoncé qu'elle "étudiait" ces deux dossiers et décidé en outre de ne pas autoriser un troisième opérateur chinois, China Mobile, à fournir ses services sur le territoire américain

La FCC avait évoqué le risque que le gouvernement chinois puisse se servir de l'autorisation de China Mobile pour mener des activités d'espionnage contre le gouvernement américain.

Réagissant à la nouvelle initiative du département de la Justice, China Telecom (Americas) a rejeté ces nouvelles allégations et assuré "avoir été extrêmement coopératif et transparent avec les autorités de régulation" sur le sujet.

"Dans bien des cas, nous sommes allés au-delà de ce qui avait été demandé pour présenter la manière dont notre entreprise fonctionne et sert nos clients conformément aux normes internationales les plus élevées", a déclaré la filiale américaine du groupe chinois dans un communiqué.

"Nous sommes impatients de partager des détails supplémentaires pour soutenir notre position et répondre à toute préoccupation."

Le ministère chinois des Affaires étrangères a pour sa part déclaré vendredi que Pékin était "fermement opposé" à toute action des Etats-Unis contre China Telecom.

Parmi les agences fédérales à soutenir la décision de la FCC, figurent notamment les départements de la Sécurité intérieure, de la Défense et du Commerce, qui ont évoqué "des risques significatifs et inacceptables" en matière de "sécurité nationale".

(David Shepardson; version française Claude Chendjou, édité par Henri-Pierre André)