AdThink chute de 9,09% à 2,20 euros, au plus bas d'une semaine. Les investisseurs ne se satisfont pas du bond de son bénéfice net part du groupe, passé de 240 000 à 4,39 millions d'euros entre 2016 et 2017. En effet, cette très forte progression s'explique par le produit de cession exceptionnel de 4,5 millions d'euros lié à la cession d’Orchidia Marketing, sa filiale d’édition BtoC dédiée au secteur du "dating". Cette vente a eu lieu l'été dernier au profit du manager d'Orchidia, Claude Guerrier.

Surtout, le bond du bénéfice net part du groupe n'éclipse pas la baisse des performances purement opérationnelles d'AdThink. Son Ebitda a ainsi chuté de 37% à 1,91 million d'euros. Il a subi en premier lieu la baisse du poste "productions immobilisées", passé de 478 000 à 130 000 euros en un an en raison de la fin d'un cycle d'investissements technologiques et de l'appel à des technologies non propriétaires en complément des outils développés en interne.

Plus significatif, la baisse de l'Ebitda annuel d'AdThink est aussi le fait d'une dégradation de son levier opérationnel compte tenu du recul de son chiffre d'affaires. Ce dernier a atteint 22,02 millions d'euros sur l'année, contre 25,63 millions en 2016.

Ce recul du chiffre d'affaires du groupe est lié directement à son changement de périmètre. Engagé dans un recentrage vers des activités de publicité à la performance, AdThink a subi sur 2017 l'arrêt de ses activités d'édition. A fin 2016, elles représentaient 50% du chiffre d'affaires du groupe : la montée en puissance (+29% de croissance en 2017) des nouvelles activités, à 15,7 millions d'euros de chiffre d'affaires, n'a donc que partiellement compensé cette disparition l'année dernière.

Désormais "pure player" de la publicité à la performance, un marché en croissance de 12%, AdThink voit devant lui un "potentiel de croissance significatif". Le groupe s'est fixé comme feuille de route d'enregistrer une croissance annuelle moyenne de 25% sur trois ans.