Carrefour est au milieu du gué : les occasions d'une revalorisation du titre ne manquent pas mais peinent à se matérialiser, les catalyseurs (introductions en Bourse, perspectives de free cash flow, succession du PDG...) sont connus mais leur entrée en vigueur tarde... Selon Bernstein, soit l'action Carrefour va perdre 10% soit elle va bondir de 40% si les facteurs de soutien se mettent en place comme prévu. Alors, préférant la deuxième option, Bernstein identifie six choses qui devraient permettre d'ajouter 8 euros au prix de l'action Carrefour.

D'abord, une vente des actifs chinois du distributeur français ajouterait 3 euros au titre Carrefour. Ensuite, une revalorisation de 2 à 4 euros pourrait intervenir si le groupe se focalise sur sa génération de cash et entreprend une réduction de la taille de son réseau d'hypermarchés sans fermer de magasins.

Troisièmement, l'introduction en Bourse de Carrefour Brésil donnerait des moyens au groupe pour réaliser des opérations de croissance externe qui rajouteraient encore 1 à 2 euros au prix de l'action. Quatrièmement, l'introduction en Bourse de Carmila, la foncière de Carrefour, revalorise le cours de 0,3 euro.

Bernstein évoque aussi un changement dans la communication du groupe : Carrefour ne devrait plus laisser entendre qu'il souhaite grossir à tout prix, une stratégique incarnée ces dernières années par l'acquisition de Dia France. Enfin, le broker juge que Carrefour devrait prendre à bras le corps les difficultés auxquelles il est confronté en France.