L'indice Dow Jones a cédé 0,59%, soit 106,31 points, à 17.852,48. Le S&P-500, plus large, a perdu 15,06 points, soit 0,73%, à 2.060,31.

Vendredi, ces deux indices avaient inscrit des nouveaux records de clôture.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 40,06 points (-0,84%) à 4.740,69.

L'indice S&P regroupant les valeurs énergétiques a plongé de 3,90%, dans la foulée d'une baisse de même ampleur (-4,3%) du Brent, provoquée par le sentiment que le repli des cours - en recul de quelque 40% depuis le début de l'année - n'est pas près de s'arrêter.

Cet indice sectoriel accuse désormais une baisse de près de 13% depuis le 31 décembre 2013. Il est le seul des 10 grands compartiments du S&P 500 à être dans le rouge sur la période.

En réponse à la chute des cours du brut, ConocoPhillips a annoncé dans la journée une réduction de 20% de son budget d'investissement pour 2015. Le titre a terminé sur une baisse de 4,16% à 65,03 dollars.

"Les acteurs de marché commencent à entrevoir les possibles effets secondaires de la dégringolade du pétrole", a déclaré Michael James, chargé du courtage actions chez Wedbush Securities.

Indépendamment de la conviction de plus en plus répandue que le repli des cours du pétrole va durer encore un petit moment, des statistiques en provenance de deux gros consommateurs d'or noir, la Chine et le Japon, n'ont pas arrangé les choses.

Les importations chinoises ont subi en novembre une baisse inattendue et la croissance des exportations a ralenti, une évolution qui alimente les craintes d'un coup de frein de plus en plus net pour la deuxième économie mondiale et qui accroît la pression sur Pékin en faveur de nouvelles mesures de soutien à l'activité.

La contraction du produit intérieur brut (PIB) japonais a été plus importante qu'escompté au troisième trimestre,des chiffres qui viennent appuyer la décision du Premier ministre Shinzo Abe de reporter la deuxième hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

En dehors du secteur pétrolier, certaines valeurs dites de croissance ont également pesé sur la cote.

L'action Apple et le titre GoPro ont ainsi cédé respectivement 2,26% et 6,28%, des baisses qui, selon Michael James, sont le fait d'un mouvement de prises de bénéfices de fin d'année.

Malgré son recul du jour, le titre Apple affiche encore un gain de plus de 40% depuis le début de l'année et l'action GoPro un bond de plus de 180% depuis son introduction en Bourse de juin dernier.

De son côté, l'action McDonald's a perdu 3,84% à 92,61 dollars après que le numéro un mondial de la restauration a fait état d'une baisse plus forte que prévu de ses ventes en novembre, notamment aux Etats-Unis et en Asie, en précisant que ses marges s'en ressentiraient sur l'ensemble du quatrième trimestre.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Caroline Valetkevitch