L''effet Macron' jouait toujours en faveur de la monnaie unique européenne mardi midi sur le marché des changes. Après une envolée de 1,31% hier, l'euro grappillait encore 0,19% à 1,0886 dollar, tout en se montrant plus mesuré face au franc suisse et au sterling britannique.

Aurel BGC rappelle que vendredi soir, avant la tenue du premier tour de scrutin présidentiel en France, l'euro avait terminé à 1,0691 dollar. Puis dimanche, l'arrivée en tête d'Emmanuel Macron, candidat jugé pro-business et pro-Europe, a soulagé les investisseurs.

Notons que l'euro continue de grimper contre le yen japonais (+ 0,74% à 120,12 yens). Considérée comme la valeur refuge en Asie, la devise nippone avait profité précédemment d'achats de précautions qui sont en partie “débouclés”.

Selon les analystes de Saxo Banque, “l'effet Macron sur le marché ne va certainement pas durer aussi longtemps que l'effet Trump”. “En raison de la configuration politique pour le second tour, l'élection présidentielle française ne constitue plus une échéance à risque pour le marché. Le principal enseignement que les investisseurs doivent retenir du premier tour, c'est que le risque majeur pour 2017 est de trop prêter attention au risque politique. Il faut, constamment, prendre du recul par rapport à ce type d'échéances et ne pas dramatiser à outrance”, ajoutent les spécialistes.

A suivre sur l'agenda de la semaine : la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, attendue jeudi. L'établissement émetteur européen devrait s'en tenir au statu quo, mais les propos de Mario Draghi pourraient générer une certaine volatilité.

EG


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