Zurich (awp) - Le groupe industriel Oerlikon a réalisé de solides résultats au premier semestre. Les entrées de commandes se sont notamment envolées, laissant augurer d'une solide activité, ainsi que la rentabilité. La direction a relevé mardi ses objectifs pour l'ensemble de l'année.

Les entrées de commandes ont bondi de 35,4% à 1,4 milliard de francs suisses, tandis que le chiffre d'affaires a fortement progressé de 38,5% à 1,3 milliard.

Au niveau opérationnel, le résultat d'exploitation (Ebit) a été doublé à 128 millions de francs suisses, la marge montant de 3,1 points à 10,1%. Le bénéfice net a quant à lui été plus que doublé à 111 millions.

Les résultats du premier semestre 2018 sont cependant à prendre avec des pincettes, car les chiffres ont été ajustés de la vente fin juillet de la division de systèmes d'entraînement (Drive Systems) à l'équipementier automobile américain Dana. Les six premiers mois de 2017 ont été adaptés pour les mêmes raisons et pour tenir compte de la nouvelle norme comptable IFRS 15.

En tenant toujours compte des activités poursuivies, le groupe schwytzois a relevé ses objectifs pour l'ensemble de l'année, disant dorénavant tabler sur des entrées de commandes "supérieures" à 2,6 milliards de francs suisses, des ventes "autour" de 2,6 milliards, tandis que la marge brute (Ebitda) doit dépasser 15,5%.

Au niveau des divisions, Surface solutions a vu ses entrées de commandes (+12,7%) et le chiffre d'affaires (+12,9%) nettement progresser sur les six premiers mois de l'année. La rentabilité (Ebitda) a augmenté un peu plus lentement (+5,7%).

L'autre activité, Manmade Fibers, a quant à elle enregistré une envolée des commandes (+78%). Le chiffre d'affaires et l'Ebitda ont plus que doublé. L'unité a profité d'une forte demande en Chine, en Inde et en Amérique du Nord.

Concentration sur l'essentiel

Fin juillet, Oerlikon a signé un accord pour la vente de Drive Systems à Dana pour 600 millions de francs suisses. L'opération, censée permettre à l'entreprise de se recentrer sur ses autres activités, fait suite à une tentative avortée d'entrée en Bourse début juillet.

"Avec la signature de l'accord de vente définitif de l'unité Drive Systems, nous avons réalisé une nouvelle étape majeure", a affirmé le directeur général Roland Fischer, cité dans un communiqué. "Nous pouvons désormais nous concentrer sur la croissance de nos activités de traitements de surface et de matériaux avancés, tout en renforçant notre division de machines textiles".

La transaction constitue un jalon important de la société dans son recentrage sur ses divisions des machines textiles (Manmade Fibers) et des traitements de surface (Surface Solutions). Sa finalisation est attendue pour "fin 2018 ou au premier trimestre 2019", sous réserve du feu vert des autorités de la concurrence et des dispositions contractuelles.

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