Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole montaient à leurs plus hauts en près d'un mois mercredi en cours d'échanges européens, des données préliminaires faisant état d'une chute inattendue des stocks américains avant la publication des chiffres officiels.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 66,25 dollars à Londres, en hausse de 1,20 dollar par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance gagnait 1,58 dollar à 59,41 dollars.

Vers 13H45 GMT, le Brent a atteint 66,33 dollars et le WTI 59,49 dollars, des plus hauts depuis près d'un mois.

L'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publiera à 14H30 GMT ses données hebdomadaires sur les réserves des Etats-Unis.

Pour la semaine achevée le 21 juin, les analystes estiment que les stocks de brut ont reculé de 2,87 millions de barils, que ceux d'essence sont restés stables tandis que ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont augmenté de 100.000 barils, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

Mais la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), qui publie le mardi soir ses données compilées de façon indépendante, a fait état d'une chute des stocks de brut de 7,55 millions de barils.

Même si le marché suit plus les données de l'EIA que celles de l'API, "le marché était déjà sur une tendance de hausse, donc ces chiffres ont donné un bon coup de fouet aux prix", a commenté Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Après avoir souffert en mai des conflits commerciaux et des perspectives d'une demande fragile, le cours du baril a repris de la valeur depuis quelques semaines alors que la tension a grimpé entre l'Iran et les Etats-Unis.

Téhéran semblait cependant jouer l'apaisement mercredi. Le président Hassan Rohani s'est entretenu par téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron et l'a assuré que son pays ne cherchait "la guerre avec aucun pays", pas même les Etats-Unis, selon l'agence officielle Irna.

Le président américain a pour sa part affirmé qu'il espérait qu'il n'y aurait pas de guerre.

"Mais nous sommes dans une position très forte si quelque chose devait arriver (...) et ça ne durerait pas très longtemps, je peux vous le dire", a-t-il assuré.

Enfin, les investisseurs se préparent à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires, dont la Russie, qui se tiendra début juillet à Vienne.

"Nous estimons que les perspectives d'un ralentissement de la croissance de la demande, principalement à cause des tensions commerciales, justifieraient que les participants continuent de limiter leurs productions pour maintenir le marché à l'équilibre", ont jugé les analystes de Barclays.

Scénario moins probable, un non renouvellement de l'accord, qui entraînerait une hausse marquée de la production saoudienne et qui ferait plonger les prix, ont-ils ajouté.

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