New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont terminé en nette baisse mardi, entre la guerre commerciale sino-américaine qui semblait s'éloigner d'une résolution imminente et les signes d'une offre abondante sur le marché mondial.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 1,53 dollar, ou 2,5%, pour finir à 60,91 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour décembre a lâché 1,84 dollar, ou 3,2%, pour finir à 55,21 dollars.

Le Brent avait déjà cédé 1,4% lundi et le WTI 1,2%.

Les cours ont ployé face à une série de nouvelles de nature à peser sur les prix avec, en premier lieu, des signes négatifs sur les négociations commerciales, a estimé Robert Yawger, de Mizuho.

Le président américain, Donald Trump, a notamment douché l'optimisme des acteurs du marché mardi en affirmant que si la Chine ne signait pas l'accord, son administration relèverait encore plus les tarifs douaniers.

"Il semblerait qu'on s'éloigne de plus en plus de la conclusion d'un accord, même partiel, entre les deux parties", a souligné M. Yawger.

Or la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies mondiales pèse sur la croissance mondiale et, par ricochet, sur la demande en énergie.

Dans le même temps, l'offre de brut augmente un peu partout dans le monde.

"En Norvège, le grand champ de pétrole dans la mer du Nord dont l'exploitation a débuté en septembre est déjà en train de produire 300.000 barils par jour, ce qui est bien plus que ce qui était attendu", a indiqué M. Yawger.

"Il est par ailleurs rapporté que la Russie n'est pas prête à accepter lors de la prochaine réunion avec l'Opep en décembre une nouvelle réduction de sa production", a-t-il ajouté.

Et aux Etats-Unis, le dernier rapport de l'Agence américaine d'informations sur l'Energie a montré que la production avait encore grimpé au niveau record de 12,8 millions de barils par jour, a-t-il rappelé.

Les acteurs du marché attendent désormais les chiffres sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis, publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

Selon la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg, les analystes s'attendent à une hausse des stocks de brut de 1,5 million de barils, de même qu'à une hausse de 1 million de barils pour ceux d'essence et à une baisse de 1 million pour les autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), pour la semaine achevée le 15 novembre.

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