Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole se stabilisaient jeudi en cours d'échanges européens, après leurs fortes hausses de la veille dues à une combinaison de facteurs et alors que l'Opep+ se réunit à Vienne.

Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,09 dollars à Londres, en hausse de 0,14% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour janvier perdait 0,19% à 58,31 dollars.

Mercredi, les prix du Brent et du WTI ont grimpé de respectivement 3,6% et 4,2%, des niveaux de hausses plus observés depuis la mi-septembre et les attaques sur des installations saoudiennes.

"Une combinaison de plusieurs raisons favorables aux prix a probablement été la cause" de ces hausses, a expliqué Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank, qui cite un retour de l'optimisme sur le plan commercial avec un possible accord sino-américain dans un futur proche, "un déclin des stocks américains de brut d'une ampleur inattendue" et des "rumeurs" concernant la réunion de l'Opep.

Coincés entre croissance mondiale morose, stocks de pétrole abondants et cours toujours fragiles, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, réunis jeudi et vendredi à Vienne, n'excluent pas d'aller un cran plus loin dans leur réduction d'offre de brut pour soutenir les prix.

Mercredi a été "une bataille d'informations contradictoires à propos de baisses additionnelles (de production)", a cependant souligné Olivier Jakob, analyste pour Petromatrix, pour qui "une prolongation (de l'accord actuel) est d'ores et déjà acquise".

Depuis un an, les 14 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix partenaires, dont la Russie, s'efforcent de respecter leur engagement à baisser la production de 1,2 million de barils par jour (mbj) par rapport au niveau d'octobre 2018.

Ce quota vaut jusqu'en mars 2020 et l'enjeu des réunions qui se tiennent dans la capitale autrichienne est de trouver une entente sur la suite à donner à cette politique.

Si une simple prolongation de l'accord jusqu'à l'été 2020, voire jusqu'à la fin d'année prochaine, a longtemps été l'option privilégiée par les analystes, des déclarations du ministre irakien du Pétrole ont ouvert la porte à une coupe plus drastique même s'il s'est montré plus modéré par la suite.

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