Pékin (awp/afp) - Près d'une vingtaine d'accords commerciaux d'une valeur de 9 milliards de dollars ont été signés mercredi à Pékin entre des entreprises chinoises et américaines, au premier jour de la visite en Chine du président américain, Donald Trump.

Lors d'une cérémonie de signature, le vice-Premier ministre chinois, Wang Yang, a qualifié ces accords "d'échauffement" avant le sommet sino-américain de jeudi, au cours duquel M. Trump et son homologue, Xi Jinping, doivent présider à la signature de contrats dans des domaines tels que le gaz ou le soja.

Dans cette première salve, les entreprises concernées - dont les noms ont été dévoilés en mandarin - incluaient Bell Helicopters, le groupe agroalimentaire Smithfield Foods (contrôlé par le chinois Shuanghui) ou encore une fédération d'éleveurs du Montana pour un accord de livraison de viande de boeuf.

Les montants et le détail des opérations n'ont pas été révélés dans l'immédiat.

L'industriel Honeywell, également concerné, a de son côté précisé dans un communiqué avoir conclu un accord avec la compagnie aérienne chinoise Spring Airlines pour des équipements destinés à sa future flotte d'Airbus A320neo, sans dévoiler d'engagements financiers.

Smithfield Foods, de son côté, avait annoncé dès le 24 octobre son accord avec JD.com, spécialiste chinois de la vente en ligne, pour écouler ses produits à base de porc sur sa plateforme, là encore sans mentionner les conditions du partenariat.

Les accords signés mercredi l'ont été en présence du secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, dans le cadre solennel du Palais du peuple, qui donne sur la place Tiananmen.

"Répondre au déséquilibre du commerce avec la Chine est au coeur des discussions entre le président Trump et le président Xi", a déclaré M. Ross.

"Parvenir à un traitement équitable et réciproque pour les entreprises est un objectif commun", a-t-il assuré.

Avec la question du programme nucléaire de la Corée du Nord, les relations commerciales devraient être le gros dossier de la première visite en Chine de Donald Trump, qui avait accusé durant sa campagne Pékin d'avoir "volé" des millions d'emplois aux Etats-Unis.

A bord de l'avion qui conduisait M. Trump à Pékin, un haut responsable de l'administration américaine a évoqué "les graves déséquilibres" dans la relation économique bilatérale, "pas juste le déficit commercial mais aussi les règles inéquitables, comme les transferts de technologie imposés aux entreprises américaines".

Le déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine ne montre pas de signe de dégonflement un an après l'élection de Donald Trump.

Alors qu'il atterrissait à Pékin, les douanes chinoises faisaient état d'un excédent commercial de 223 milliards de dollars avec les Etats-Unis sur les 10 premiers mois de l'année, en hausse de 8% par rapport à la même période de 2016.

afp/rp