Dans un monde où les taux d’intérêts font de nouveau le bonheur des rentiers (et des banques…), la question à un million d’euros consiste à savoir où placer ses liquidités. Si le dollar américain va certainement vous venir à l’esprit en raison du niveau de rémunération plus intéressant, je vous propose toutefois de faire le tour des opportunités en matière de carry trade. Le tableau ci-dessous, extrait de Bloomberg, regroupe les meilleurs performers depuis le début de l’année. Et le moins que l’on puisse dire est que le dollar arrive… en dernière position !

Yves

Manifestement, vos liquidités méritent mieux alors attardons nous un peu sur le haut du tableau. Nous laissons de côté les devises sud-américaines que nous avons déjà abordées par le passé pour nous concentrer sur le deuxième groupe de devises, à savoir le forint hongrois et le zloty polonais. Ce dernier offre un rendement d’environ 5.90% contre 12.8% pour le forint et 3.95% pour l’euro. Au vu des différentiels de rendement, l’EURHUF parait la meilleure des cibles.

Que dit l’analyse graphique ?

Sur longue période, la paire est inscrite à l’intérieur d’un canal ascendant en cours depuis 2008. Après avoir touché la borne supérieure autour des 434, la devise est entrée dans une consolidation d’ampleur en vue de rallier la borne inférieure du canal qui passe actuellement par 355.30/352.35. On notera la présence d’un support intermédiaire autour des 369.50 tandis que la première résistance se situe à 392.50/394.30.

Yves

Source : Bloomberg

A plus court terme, la devise évolue à plat au sein d’un canal horizontal de bornes 394.30/70 et 378.25, niveau qui correspond peu ou prou à la moyenne mobile 125 jours. Une sortie par le bas de ce range relancera la dynamique baissière idéalement en direction du bas de canal long-terme à 355.30/352.35. En plaçant vos liquidités sur le forint, vous pourriez alors profiter à la fois de la tendance baissière sur l’EURHUF mais également du différentiel de rendement entre les deux devises. Une manière astucieuse de faire d’une pierre deux coups.

Yves

Source : Bloomberg