(Actualisé avec source supplémentaire, démenti de Dieveni)

FRANCFORT, 6 avril (Reuters) - Le milliardaire allemand Dietmar Hopp se prépare à vendre le spécialiste de patches transdermiques médicaux LTS Lohmann, selon quatre sources proches du dossier.

LTS Lohmann, qui fabrique des patches à la nicotine ou destinés à traiter les effets de la maladie de Parkinson ou du syndrome des jambes sans repos, emploie 1.300 personnes et génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 300 millions d'euros.

Dievini, la société d'investissement de Hopp, a commencé à sonder d'éventuels acquéreurs, ont dit les sources. Christof Hettich, un responsable de Dievini, a démenti en affirmant qu'aucune procédure de vente n'était en cours et qu'aucune banque n'avait été mandatée.

Dietmar Hopp, cofondateur de SAP, le numéro un européen des logiciels, détenait LTS Lohmann avec le groupe pharmaceutique suisse Novartis et la société d'investissement allemande BWK. En 2014, faute d'avoir trouvé un autre investisseur, il avait racheté leurs parts dans le cadre d'une opération qui valorisait la société à 1,2 milliard d'euros.

Hopp devrait tester l'intérêt des concurrents de LTS comme Tesa Labtec, une filiale de Beiersdorf, 3M, Luye Pharma Group et la société non cotée AMW GmbH, ont précisé les sources.

On ignore si le français Wendel et le suédois Nordic Capital, qui avaient chacun fait une offre sur LTS en 2014, pourraient de nouveau être intéressés, ont-elles ajouté.

A l'époque, LTS avait failli être vendu au groupe chimique Evonik mais ce dernier, retenu pour des négociations exclusives, avait finalement renoncé en raison de divergences sur le prix.

Hopp demandait alors que le prix soit calculé sur une valorisation de 15 fois l'Ebitda estimé, lequel était de 90 millions d'euros. Les chiffres de LTS pour 2016 ne sont pas disponibles.

Hopp, l'un des principaux investisseurs allemands dans les biotechnologies, ne compte plus sur un intérêt d'Evonik, celui-ci s'étant dans l'intervalle recentré sur la chimie de spécialité, ont dit les sources.

Des sociétés de capital-investissement pourraient en revanche étudier le dossier, ont-elles ajouté. (Arno Schütze, Ludwig Burger et Carl O'Donnell, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)