Certes au Sénat, les Républicains conservent leur majorité mais à la faveur d’une spécificité électorale purement américaine. En effet, les électeurs renouvellent un tiers de la Chambre haute du Congrès tous les six ans, soit 35 sièges cette fois-ci mais sur des territoires largement acquis aux conservateurs (Indiana, Dakota du Nord, Missouri, Texas, etc.

Quant aux 435 fauteuils de la Chambre des Représentants, les Démocrates devaient pousser au moins 23 Républicains vers la sortie pour en reprendre le contrôle. A l’heure où ces lignes sont écrites, 27 sièges ont déjà changé de couleur.

Cette nouvelle division du Congrès, la 116ème de l’Histoire du pays, illustre la personnalité clivante du pensionnaire de la Maison-Blanche. Le contexte va lier les mains du président et assurer un meilleur contre-pouvoir, notamment en matière d’assurance-santé, dans l’intérêt premier des oubliés du Trumpisme.

Enfin, dans la course aux sièges de gouverneurs, Jared Polis devient dans le Colorado le premier gouverneur américain ouvertement gay, un joli pied de nez aux dérapages homophobes du magnat de l’immobilier, tandis que le Kansas pro-républicain tombe également dans l’escarcelle des Démocrates.

Des résultats qui sanctionnent la politique de l’administration Trump. Des résultats qui font souffler un vent d’espoir dans la lutte contre le populisme. Des résultats qui laissent envisager un nouveau destin pour les Etats-Unis en 2020.