Paris (awp/afp) - L'hôtellerie parisienne a vu son activité s'améliorer en septembre et octobre grâce à une légère reprise de la clientèle d'affaires et internationale, tandis que Marseille et Lyon ont connu des taux d'occupation records grâce à la tenue de grands salons, selon une étude.

A l'échelle du territoire le taux de fréquentation des hôtels a été en septembre, "le meilleur depuis le début de l'année" à 62,4%, légèrement meilleur qu'en août (58,7%), et en hausse de 18,7 points sur un an, selon une note du cabinet spécialisé MKG publiée mardi.

Il demeure toutefois "à 15 points de moins que le niveau pré-Covid", tandis que le RevPAR, le revenu par chambre, indicateur-phare de l'industrie, est encore en net retrait (-27,4%) à 59,80 euros (63,89 francs suisses) hors taxe.

Dans la capitale, jusqu'alors la ville la plus touchée par la crise en raison de sa forte dépendance à la clientèle d'affaires et internationale, le secteur retrouve des performances proches de celles d'avant-crise: un taux d'occupation de 55,7% en septembre contre 38,8% en août et un RevPAR à 89,30 euros (contre 49,70 euros en août).

Cette amélioration en septembre et octobre est due à une "légère reprise de la clientèle d'affaires et internationale et des évènements" tels que la Fashion Week qui a fait remonter le taux d'occupation de l'hôtellerie haut de gamme à 66,9% en septembre contre 58,7% en août. Ce segment reste toutefois le plus affecté par la crise sanitaire, avec "des niveaux bien loin de ses standards d'avant-Covid 19".

Plus surprenant, les métropoles de Marseille, Lyon et Lille affichent des performances "remarquables", révèle l'étude: atteignant, certains jours de semaine en septembre et octobre, des taux d'occupation de 95%, grâce à de grands salons tels que Pollutec à Lyon ou le Forum International de la Cybersécurité à Lille.

Toutefois, sur les neuf premiers mois de 2021, l'hôtellerie hexagonale affiche encore un RevPAR divisé par deux (-50,9%) comparé à l'avant-crise, à 32,40 euros contre 66,90 euros de janvier à septembre 2019.

"Malgré de très bons résultats sur l'été et un regain d'activité depuis la rentrée à l'échelle du territoire, le secteur touristique conserve de lourdes séquelles de la crise sanitaire", conclut ainsi MKG, pointant la situation financière "fragile" de "nombreuses entreprises".

afp/md