MILAN (Reuters) - Iveco Group connaît des débuts en Bourse compliqués lundi à Milan avec un recul de plus de 10% pour sa première journée de cotation en tant que société indépendante après sa scission de CNH Industrial.

Le titre a été automatiquement suspendu après être passé sous les 11 euros, donnant au constructeur italien de poids lourds une capitalisation boursière inférieure à trois milliards d'euros.

Devant une poignée de journalistes, l'administrateur délégué du groupe a pourtant assuré qu'Iveco fournissait aux investisseurs une opportunité de miser sur un acteur certes petit mais dynamique, ayant déjà prouvé sa capacité d'adaptation face à des concurrents plus imposants tels que Daimler Truck et Traton, eux aussi récemment introduits en Bourse.

Gerrit Marx a déclaré qu'Iveco gagnait des parts de marché dans les camionnettes et les autocars. Quant à l'activité de poids lourds, elle est en cours de réorganisation et se trouve "déjà en très bonne forme", a assuré le dirigeant allemand.

"Nous sommes petits mais nous pouvons agir très vite. Nous avons prouvé que nous pouvions en seulement deux ans développer des camions complètement électriques et les porter jusqu'à la production en série", a-t-il dit.

"Nous sommes un peu fous quand il s'agit de développer de nouvelles technologies, nous devons l'être, parce que si je fonctionne comme nos grands concurrents fonctionnent, il n'y aura plus d'Iveco demain", a-t-il ajouté.

(Reportage Giulio Piovaccari, version française Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault)

par Giulio Piovaccari