"Les conflits commerciaux, les turbulences sur les marchés émergents et les conflits géopolitiques pèsent sur l'économie mondiale et ont accentué l'incertitude générale concernant les évolutions économiques", ajoute-t-il dans son rapport mensuel.

"Le report du vote du parlement britannique sur l'accord du Brexit n'a pas effacé le risque d'une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l'Union européenne", poursuit-il.

D'un autre côté, les mesures prévues par le gouvernement comme la baisse de l'impôt sur le revenu et l'augmentation des allocations familiales donneront à l'économie un coup de pouce supplémentaire à partir du début de l'an prochain, dit-il.

"Globalement, l'économie allemande devrait bien performer dans cet environnement difficile", conclut le ministère.

Le gouvernement allemand a abaissé mardi sa prévision de croissance de 2018, qu'il anticipe autour de 1,5% à 1,6%, contre une croissance annuelle de 1,8% estimée en octobre.

L'institut Ifo a pour sa part revu en baisse dans la matinée ses prévisions de croissance de 2018, 2019 et 2020, expliquant que les difficultés de l'industrie automobile se prolongeront l'an prochain, tandis que le Brexit et les incertitudes commerciales pèsent également sur l'activité des entreprises.

L'institut s'attend à ce que la première économie d'Europe enregistre une croissance de 1,5% cette année - elle serait la plus faible depuis 2013 - au lieu du taux de 1,9% donné dans sa précédente estimation.

L'Ifo a également révisé sa prévision de croissance pour 2019, ramenée de 1,9% à 1,1%, et aussi pour 2020, de 1,7% à 1,6%.

(Michael Nienaber, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Blandine Hénault et Wilfrid Exbrayat)