INDONÉSIE: LE BILAN DU TSUNAMI PASSE À 280 MORTS, LES RECHERCHES CONTINUENT

LABUAN, Indonésie - Le bilan du tsunami qui a frappé les côtes des îles indonésiennes de Java et de Sumatra après une éruption du volcan Anak Krakatoa s'est alourdi lundi à 280 morts, alors que les équipes de secours continuaient de fouiller les décombres à la recherche de survivants.

Les autorités, qui n'ont toujours pas déterminé la cause exacte de la catastrophe, craignent une nouvelle déferlante. Le ministre des Travaux publics, Basuki Hadimuljono, a indiqué que les opérations de secours se poursuivraient mais devraient s'arrêter "au premier signe de forte marée".

Le président Joko Widodo devait se rendre dans les zones sinistrées plus tard dans la journée de lundi.

Selon des scientifiques, qui se basent sur des images capturées par le satellite Sentinel-1 de l'Agence spatiale européenne (ESA), une partie importante du flan sud de l'île a glissé vers l'océan peu avant le tsunami.

"Le glissement de terrain sous-marin est la thèse qui prime", explique Sam Taylor Offord, un sismologue à l'institut GNS Science de Wellington, ajoutant néanmoins qu'il était impossible de confirmer cette théorie à cause du manque de données et d'accès aux zones dévastées.

Le 26 décembre 2004, un séisme de magnitude 9,5 a provoqué un tsunami géant qui a tué 226.000 personnes le long des côtes de l'océan Indien, dont plus de 126.000 en Indonésie.

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MACRON ET DÉBY ALERTENT SUR BOKO HARAM

N'DJAMENA - Emmanuel Macron et son homologue tchadien Idriss Déby ont dit leur inquiétude quant à l'extension territoriale de la menace de Boko Haram et l'urgence d'apporter des financements à la force du G5 Sahel, après une rencontre dimanche dans la capitale tchadienne, N'Djamena.

Le président français, en déplacement au Tchad, a souligné l'importance de la sécurité du lac Tchad. "Nous sommes sur ce sujet très inquiets", a-t-il dit.

Les deux présidents ont également jugé crucial le financement de la force du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), composée de 4.000 hommes et destinée à lutter contre les groupes djihadistes dans la bande sahélo-saharienne, mais dont le retard freine sa mise en service pleinement opérationnel.

 

Emmanuel Macron a par ailleurs critiqué la décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie, jugeant qu'un allié se devait "d'être fiable" et appelant les Etats-Unis à la responsabilité quant à l'avenir des combattants kurdes.

"Etre alliés, c'est combattre épaule contre épaule, c'est la chose la plus importante pour un chef d'Etat et chef des armées", a-t-il ajouté à N'Djamena. "Un allié se doit d'être fiable."

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"GILETS JAUNES": MACRON APPELLE À L'ORDRE

PARIS - Emmanuel Macron a appelé depuis le Tchad à un retour à l'ordre à l'issue de la sixième grande journée de mobilisation des "Gilets jaunes" et estimé dimanche avoir répondu à une "colère juste" du peuple français.

Des réponses judiciaires sévères puniront les responsables de violences, a-t-il assuré au lendemain d'un samedi marqué par une nette baisse de mobilisation mais aussi de vifs affrontements avec les policiers à Paris, un rassemblement à Montmartre aux tonalités antisémites et l'arrestation d'un leader des "Gilets jaunes".

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a dénoncé dans un message publié sur son compte Twitter "un simulacre de décapitation du chef de l'Etat (...) des agressions d'une violence inouïe contre des policiers (...) des gestes antisémites en plein Paris".

La sixième journée de mobilisation nationale des "Gilets jaunes", marquée par un net reflux, a rassemblé quelque 38.600 manifestants dont 2.000 à Paris. En dépit de violents incidents constatés notamment dans la capitale, les heurts ont été plus circonscrits que lors des précédentes manifestations, 220 personnes ont été interpellées.

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LE DJIHADISTE PETER CHÉRIF EN GARDE A VUE EN FRANCE

PARIS - Le djihadiste français Peter Chérif, recherché depuis 2011 et arrêté le 16 décembre à Djibouti, a été expulsé vers la France où il a été interpellé et placé en garde à vue à son arrivée dimanche.

Il a été interpellé à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris en mai 2017 pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Cette enquête confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) vise son séjour dans les zones du Moyen-Orient où ont sévi ou sévissent encore Al Qaïda et l'Etat islamiste, précise une source familière de ce dossier.

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TOUJOURS PAS D'ACCORD BUDGÉTAIRE AUX USA, OÙ LE "SHUTDOWN" SE POURSUIT

WASHINGTON - L'impasse budgétaire s'est prolongée dimanche aux Etats-Unis, où le secrétaire général et directeur des services budgétaires de la Maison blanche, Mick Mulvaney, estime que le blocage partiel de l'administration fédérale pourrait se poursuivre jusqu'au 3 janvier.

Ce "shutdown" découle de l'incapacité de Donald Trump et du Congrès à s'entendre sur une loi de finance du fait des sommes exigées par le président américain pour construire un mur à la frontière avec le Mexique.

Le Sénat a ajourné ses travaux samedi, avec reprise prévue le 27 décembre.

Le chef de la majorité républicaine à la chambre haute du Congrès, Mitch McConnell, a esquissé la possibilité d'une convocation du Sénat à tout moment en cas d'accord, mais étant donné la difficulté d'organiser des votes au Congrès pendant la période de Noël, une résolution rapide de la situation paraît peu probable.

"Il est tout à fait possible que ce 'shutdown' se poursuive au-delà du 28 décembre et jusqu'à l'inauguration du nouveau Congrès (ndlr, le 3 janvier)", a déclaré Mick Mulvaney, invité dimanche sur Fox News. "Je ne pense pas que les choses évolueront très rapidement dans les prochains jours", a-t-il expliqué.

 

TRUMP ACCÉLÈRE LA TRANSITION À LA TÊTE DU PENTAGONE

WASHINGTON - Donald Trump a accéléré dimanche le remplacement de James Mattis, qui a démissionné de ses fonctions de secrétaire à la Défense, annonçant que Patrick Shanahan, qui était jusque-là son adjoint au Pentagone, lui succéderait à compter du 1er janvier sur une base intérimaire.

James Mattis a démissionné jeudi en signe de protestation contre le retrait des forces américaines de Syrie annoncé la veille par le président. Il était prévu jusqu'à présent qu'il quitterait ses fonctions seulement à la fin février, comme l'avait tweeté Trump.

Mais, selon des sources proches de l'administration fédérale, Trump n'a pas du tout apprécié le contenu de la lettre de démission de Mattis et sa remise en cause de la politique étrangère que mène le président républicain.

Dans sa lettre de démission qu'il a rendue publique, l'ex-général, issu du corps des Marines, partage notamment sa conviction que "les Etats-Unis doivent conserver des alliances fortes et respecter leurs alliés".

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UNE MAJORITÉ DES ADMINISTRATEURS DE NISSAN CONTRE L'AG DES ACTIONNAIRES VOULUE PAR RENAULT

PARIS - Le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, a rapporté qu'une majorité des membres du conseil d'administration du constructeur japonais partageait son refus de convoquer une assemblée générale extraordinaire de ses actionnaires demandée par Renault dans le contexte de l'inculpation de Carlos Ghosn, rapporte dimanche le Wall Street Journal.

Carlos Ghosn a été arrêté le 19 novembre pour des accusations de malversations financières et évincé dans la foulée de la présidence de Nissan. Il est toujours PDG de Renault, même si une direction intérimaire a été mise en place, et reste officiellement à la tête de l'alliance automobile franco-japonaise.

Il a de nouveau été placé en état d'arrestation vendredi sur la base de nouvelles accusations selon lesquelles il aurait fait passer dans les comptes du constructeur japonais des pertes de 1,85 milliard de yens (14,5 millions d'euros) sur des investissements personnels. Le parquet de Tokyo a prolongé dimanche de dix jours sa détention.

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SPACEX ENVOIE DANS L'ESPACE SON PREMIER SATELLITE MILITAIRE

WASHINGTON - Une fusée SpaceX emportant un satellite de navigation militaire américain a décollé dimanche de Cap Canaveral, en Floride. Il s'agit du premier lancement assuré par cette société pour une mission spatiale touchant à la sécurité nationale des Etats-Unis.

La fusée Falcon 9 emportant un satellite GPS fabriqué par Lockheed Martin a décollé du pas de tir à 08h51 locales (13h51 GMT). Ce lancement avait dû être reporté à quatre reprises jusqu'alors en raison de mauvaises conditions météo et de problèmes techniques.

Le décollage assuré dimanche représente un succès de taille pour la société SpaceX d'Elon Musk, qui a mis des années à prendre pied sur le marché des lancements militaires, dominé par Lockheed et Boeing.