À Paris, le CAC 40 a gagné 1,73% à 5.056,23 points. Le Footsie britannique a pris 1,33% et le Dax allemand 1,32%.

L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 1,63%, le FTSEurofirst 300 de 1,05% et le Stoxx 600 de 1%.

Les intervenants de marché continuent donc de voir le verre à moitié plein pour débuter une semaine qui sera riche en indicateurs économiques et verra tomber les premiers résultats des entreprises américaines au deuxième trimestre.

Ils privilégient toujours les annonces encourageantes comme celles de Gilead Sciences sur son traitement expérimental remdesivir plutôt que de se focaliser sur les nouvelles moins rassurantes comme le record de contaminations par le nouveau coronavirus enregistré dimanche par l'Organisation mondiale de la santé.

Le nombre de cas de contamination au coronavirus recensés dans le monde a dépassé lundi le seuil des 13 millions, selon un décompte de Reuters, et plus de 568.500 décès liés à l'épidémie ont été dénombrés.

Les indices boursiers n'en continuent pas moins de grimper, l'ouverture de la saison des résultats du T2, qui commencera véritablement mardi avec trois grandes banques américaines et devrait être la plus mauvaise depuis la crise financière de 2008, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe, ne parvenant pas non plus à freiner leur progression.

Selon les données IBES de Refinitiv, les bénéfices des sociétés du S&P-500 américain devraient avoir chuté de 44,1% au deuxième trimestre et ceux du Stoxx 600 européen de 53,9%.

Les indicateurs économiques attendus dans les prochains jours avec, entre autres, l'inflation américaine, la production industrielle en zone euro et aux Etats-Unis et la croissance chinoise pour le deuxième trimestre, pourraient peut-être changer la donne.

VALEURS EN EUROPE

Tous les indices sectoriels européens ont fini dans le vert, emmenés par celui des ressources de base (+1,73%), qui a profité des espoirs de redressement en Chine et de la hausse des cours des métaux industriels, et celui des transports et des loisirs (+1,87%).

Du côté du CAC 40, les plus fortes progressions du jour sont pour ArcelorMittal et Safran, qui ont gagné respectivement 4,03% et 4,87%.

Contre la tendance à Paris, Ubisoft (-4,98%) a accusé l'une des plus fortes baisses du Stoxx 600 après le départ de plusieurs cadres de l'éditeur de jeux vidéo face à des accusations de comportements inappropriés qui s'apparenteraient, selon des articles de presse, à du harcèlement sexuel.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street, qui ont augmenté leurs gains, prennent de 1,3% à 1,8%.

En attendant les comptes trimestriels des banques de Wall Street, Pepsico a publié les siens avant l'ouverture des marchés américains. Ils sont meilleurs qu'attendu et l'action prend 2,19%.

JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo publieront leurs résultats mardi avant l'ouverture de la Bourse de New York.

CHANGES/TAUX

Sur le marché des changes, le billet vert, qui perd de son attrait de valeur refuge, cède 0,3% face à un panier de devises de référence dont l'euro qui s'apprécie de 0,56%, à 1,1362 dollar.

Les obligations d'Etat sont délaissées dans un climat favorable aux actifs risqués et leurs rendements grimpent. Celui du Bund allemand à 10 ans a pris six points de base à -0,41%. Le rendement des Treasuries à 10 ans progresse pour sa part de deux points de base à 0,66%.

Les cambistes et les investisseurs obligataires s'émeuvent peu de l'approche de la réunion monétaire de la Banque centrale européenne qui se tiendra jeudi et dont ils n'attendent rien de fracassant.

PÉTROLE

Les cours du pétrole se stabilisent après avoir reculé, à la veille de la réunion du comité ministériel de suivi de l'Opep+, qui devrait recommander un assouplissement des réductions de production, selon plusieurs sources.

Le Brent se traite à 43,20 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 40,51 dollars.

A SUIVRE MARDI :

La journée de mardi sera chargée en indicateurs avec notamment l'indice ZEW du moral des entrepreneurs allemands pour le mois en cours et les prix à la consommation aux Etats-Unis en juin, sans oublier les résultats des banques américaines.

(édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal