À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une progression de 0,91% (49,55 points) à 5.488,32 points. A Londres, le FTSE 100 a gagné 1,1% et à Francfort, le Dax a progressé de 0,73%.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,86%, le FTSEurofirst 300 0,71% et le Stoxx 600 0,73%.

L'économie américaine a créé 136.000 emplois en septembre après 168.000 (révisé) en août, un chiffre légèrement inférieur au consensus Reuters, qui en attendait 145.000 Mais le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau depuis près de 50 ans à 3,5%. Le salaire horaire moyen, lui, est resté inchangé, ramenant sa progression sur un an à 2,9%.

"Les statistiques de l'emploi du jour ont apporté quelques surprises positives", résume Mirabaud Securities. "Ceci ne doit cependant pas masquer le fait que les créations d'emploi de septembre ont été publiées en dessous du consensus et de la moyenne des huit premiers mois. La baisse de la croissance salariale n'est pas non plus une bonne nouvelle pour l'un des mandats de la Fed (la stabilité des prix)."

La probabilité estimée par le marché d'une nouvelle baisse de taux de la Réserve fédérale à la fin du mois, qui a fortement augmenté ces derniers jours en réaction à des indicateurs jugés préoccupants et au regain de tension commerciale entre les Etats-Unis et l'Union européenne, a légèrement reculé après la publication de ces chiffres mais reste très forte, à près de 82% contre 87% en début de journée selon le baromètre FedWatch de CME Group.

Sur l'ensemble de la semaine, le Stoxx 600 perd 2,95% et le CAC 40 2,7%, leur recul hebdomadaire le plus marqué depuis début août.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert: le Dow Jones gagnait 0,92%, le Standard & Poor's 500 0,95% et le Nasdaq Composite 0,84%.

Apple prenait 2,27%, la plus forte hausse du Dow Jones, après des informations de presse sur une augmentation de la production de l'iPhone 11 pour faire face à une demande supérieure aux attentes.

VALEURS

Les nouvelles concernant Apple ont profité à ses fournisseurs européens de composants comme STMicroelectronics, qui a gagné 3,14%, la plus forte hausse du CAC 40, Dialog Semiconductor (+4,27%) ou Infineon (+1,32%).

L'indice Stoxx des hautes technologies a pris 1,3%. Juste derrière, le compartiment défensif de la santé a progressé de 1,1%.

A la baisse, Lufthansa a cédé 3,2%. Selon un document que Reuters a pu consulter, le gouvernement allemand a l'intention d'augmenter les taxes sur les billets d'avion pour les vols intraeuropéens.

BMW a perdu 1,22% après l'appel lancé par les autorités australiennes aux propriétaires de 20.000 véhicules, équipés d'airbags du japonais Takata à ne plus les utiliser. Une partie des véhicules concernés ont été construits par le groupe allemand, d'autres par Toyota, Honda et Mitsubishi.

CHANGES

Sous pression ces derniers jours avec la montée des anticipation de baisse de taux, le dollar a repris du terrain juste après les chiffres de l'emploi mais il avait effacé la majeure partie de ses gains au moment de la clôture en Europe: l'indice mesurant ses fluctuations par rapport à un panier de devises de référence était alors pratiquement inchangé.

Il ramène ainsi à moins de 0,3% son recul sur l'ensemble de la semaine.

L'euro se traitait autour de 1,0975.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à deux ans, le plus sensible à l'évolution des anticipations de taux d'intérêt, remonte de près de trois points de base à 1,4116%.

Il accuse néanmoins encore un repli de plus de 20 points sur la semaine.

Le rendement à dix ans cède au contraire un peu plus d'un point à 1,5273%.

En Europe, le rendement allemand à dix ans a fini la journée pratiquement inchangé à -0,586%.

PÉTROLE

Sur le marché pétrolier, les chiffres de l'emploi américains sont salués par une nette remontée des cours: le Brent gagne 1,21% à 58,41 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,82% à 52,88 dollars.

L'un et l'autre accusent néanmoins un repli d'environ 6% sur la semaine, qui illustre l'ampleur des craintes sur l'évolution de la demande au cours des prochains mois.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)