Londres (awp/afp) - L'inflation a accéléré à 1,8% sur un an en janvier au Royaume-Uni, en raison d'une nette hausse des prix de l'énergie et du carburant, a annoncé mercredi le Bureau national des statistiques (ONS).

Ce chiffre marque un plus haut depuis juillet dernier, bien plus élevé que prévu par les économistes (1,6%). L'inflation était tombée à 1,3% en décembre, un plus bas en trois ans.

Le rebond de l'inflation pourrait conforter la décision de la Banque d'Angleterre (BoE) d'avoir maintenu ses taux lors de la dernière réunion, malgré la volonté de certains de ses membres d'assouplir la politique monétaire. L'institution a pour objectif de maintenir l'inflation à 2%.

La hausse de janvier s'explique principalement par l'accélération de la progression des prix dans les transports (carburants, billets d'avion), à 1,8% contre 0,7% en décembre.

De même, les prix de l'énergie (électricité, gaz, etc) ont grimpé de 2% contre 0,4% le moins précédent.

En revanche, l'inflation s'est réduite dans l'alimentaire, qui représente également une grande part du budget des ménages, à 1,4% (contre 1,7%).

Même si elle s'accélère, la hausse des prix reste encore modérée, alors qu'elle était encore de 2% l'été dernier, ce qui est une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achats des ménages.

L'ONS avait révélé la veille une nouvelle hausse des salaires réels, une fois déduite l'inflation, à fin décembre sur un an, qui ont atteint en moyenne 474 livres hors bonus.

Ils ont même dépassé pour la première fois leur niveau de mars 2008 (473 livres) qui marquait un pic avant la dégringolade liée à la crise financière internationale et la décennie d'austérité qui avait suivi.

"Les familles à travers le pays sont en meilleure posture en raison de la solide croissance des salaires et de la faible inflation depuis 18 mois", a estimé mercredi le nouveau ministre des Finances Rishi Sunak après la publication des chiffres d'inflation.

Le chancelier, qui doit présenter le premier budget post-Bexit le 11 mars, rappelle que le gouvernement a augmenté le salaire minimum, qui va grimper de 6,2% au 1er avril pour passer à 8,72 livres de l'heure.

L'exécutif a en outre décidé de relever les niveaux de salaires à partir duquel les Britanniques contribuent au financement des aides sociales, ce qui, selon le ministre, entraîne une baisse d'impôts pour 31 millions de personnes.

afp/ck