La Fed est déterminée à relever ses taux. La Réserve fédérale reste convaincue de la nécessité de continuer à monter ses taux malgré les critiques de Trump. D'ailleurs, le compte-rendu de la réunion des 25 et 26 septembre confirme que les banquiers centraux étaient unanimes quant à leur volonté de remonter les taux pour la troisième fois de l'année, ce qui augmente la probabilité d'une quatrième hausse en décembre.

Affaires Khashoggi et éventuels conflits d'intérêts. Trump a envoyé Mnuchin, le Secrétaire du Trésor américain, à la rencontre du président turc Erdogan, tout en multipliant les déclarations d'apaisement envers Riyad, par exemple en révélant qu'ils sont "d'extraordinaires partenaires". Les médias s'alarment du comportement du président américain, à l'image du Washington Post qui se demande " Pourquoi l'administration Trump fait-elle le ménage pour le compte de l'Arabie saoudite ?". Bien sûr, il se défend et assure ne pas couvrir les saoudiens. En attendant, personne ne sait si Steven Mnuchin fera défection lors de la conférence économique prévue en Arabie Saoudite la semaine prochaine.


L'accord sur le Brexit fait du surplace. Theresa May n'a pas soumis de nouvelles propositions permettant de relancer les négociations, lors de son intervention hier à Bruxelles. La Première ministre britannique s'est cependant montrée de bonne volonté et ouverte à l'idée d'une période de prolongation post-Brexit mais, comme l'a souligné un diplomate européen "ce n'est pas une solution en tant que telle". A l'issue de cette réunion, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a demandé à la Commission européenne de se pencher davantage sur le scénario d'un "no deal".

La Chine ne manipule pas sa monnaie. Dans son rapport sur les changes, le Trésor révèle que la baisse du yuan est préoccupante mais il s'abstient toutefois d'accuser la Banque Centrale de manipuler sa monnaie. L'administration Trump préfère agir sur les tarifs douaniers et prône des réformes en Chine. Enfin, dans son rapport, le Trésor révèle que l'Empire du Milieu, l'Inde, le Japon, l'Allemagne, la Corée du Sud et la Suisse sont dans leur collimateur, et qu'il surveillera de près les interventions des banques centrales sur le marché des changes.

En Bref. La Cepal (Comision Economica para America Latina y el Caribe) a abaissé ses prévisions de croissance pour la région à 1.3% en 2018, contre 1.5% prévu précédemment. Le patron de l'OMC, Roberto Azevedo, appelle à "apaiser les tensions commerciales", qui pourraient affecter des millions de travailleurs, des entreprises et collectivités. Giuseppe Conte a affirmé mercredi à Bruxelles qu'il n'existait "pas de marge" pour modifier son budget 2019.