Santiago du Chili (awp/afp) - La compagnie chileno-brésilienne Latam, la plus importante d'Amérique latine, a annoncé jeudi avoir obtenu un financement de 1,3 milliard de dollars (1,15 md EUR) d'un fonds d'investissement américain pour sortir de la crise liée au coronavirus sans avoir recours à de l'argent public.

Ce 1,3 milliard provient du fonds Oaktree Capital Management et vient s'ajouter aux 900 millions de dollars déjà mis sur la table par Qatar Airways ainsi que les familles Cueto et Amaro, actionnaires de la compagnie aérienne.

Fin mai, Latam s'est déclarée en faillite aux Etats-Unis, faute de pouvoir honorer ses échéances financières après la chute de son activité entraînée par la pandémie de coronavirus, qui frappe de plein fouet les compagnies aériennes dont les avions sont restés cloués au sol partout dans le monde durant plusieurs mois.

Le recours au chapitre 11 de la loi sur les faillites des Etats-Unis est un dispositif qui permet à une entreprise n'arrivant plus à rembourser sa dette de se restructurer à l'abri des créanciers.

"Aujourd'hui, le groupe Latam a fait un grand pas pour assurer sa continuité opérationnelle", a déclaré Roberto Alvo, le PDG de la compagnie, dans un communiqué.

Cette proposition doit être examinée et approuvée par une cour de New York dans les prochains jours. En cas de feu vert, Latam "espère qu'il ne sera pas nécessaire de faire appel à un soutien financier des gouvernements".

L'entreprise a également annoncé que la filiale brésilienne se joignait à la procédure aux Etats-Unis, ce qui lui permettrait de bénéficier également de cette possibilité de financement. Les filiales du Chili, de Colombie, d'Equateur, des Etats-Unis et du Pérou avaient déjà fait de même.

"Latam va continuer à voler. Il n'y aura pas d'impact sur les opérations de fret, les réservations, les +vouchers+ ou les miles et points de Latam Pass", a souligné l'entreprise.

Avant la pandémie, la compagnie aérienne, née de la fusion de Lan au Chili et de Tam au Brésil, desservait 145 destinations dans 26 pays. Elle comptait plus de 42.000 employés et exploitait 1.400 vols quotidiens, transportant plus de 74 millions de passagers par an.

afp/rp