Copenhague (awp/afp) - Le numéro un mondial du jouet, le danois Lego, a annoncé mercredi un recul de son bénéfice net de 17,7% lors du premier semestre, marqué par des investissements dans les usines du groupe, le numérique et le développement durable.

Entre janvier et juin, le chiffre d'affaires est resté stable, à taux de change égal, à 27,4 milliards de couronnes (3,5 milliards de francs suisses), conformément aux attentes du groupe qui "comme les cinq dernières années, (a) progressé de 10% plus vite que le marché", a indiqué le patron de Lego, Niels B. Christiansen dans un entretien à l'AFP.

Porté par le succès de ses franchises (Star Wars, Lego Icons) et ses gammes de produits phares (Lego City, Lego DREAMZzz, Lego Technic), le fleuron scandinave s'est félicité de maintenir des performances élevées après trois années où ses ventes avaient atteint des niveaux records, profitant des confinements liés à la pandémie.

Toutefois, si les ventes ont progressé aux Etats-Unis, leur croissance a ralenti en Chine.

"La Chine sort de la pandémie et revient à des conditions plus normales, où les gens vont dans les magasins et dépensent (...) mais cela a été plus lent que ce que nous avions prévu", a reconnu M. Christiansen.

Au cours du semestre, 89 nouvelles boutiques ont ouvert, dont 54 en Chine, où Lego entend poursuivre son développement, portant à 988 le nombre total des magasins dans le monde.

Sur l'ensemble de l'année, Lego devrait ouvrir 150 boutiques dont 85 en Chine.

"Je crois fermement en nos possibilités de croissance à long terme en Chine, parce qu'il y a encore tant de familles et d'enfants qui n'ont pas encore adopté la marque Lego. Ils vivent dans des villes où nous ne sommes pas encore présents", a insisté le patron.

Numéro un du jouet depuis 2020, selon le cabinet d'analyse de marché Statista, devant les japonais Bandai Namco et les américains Mattel et Hasbro, Lego a été fondé en 1949 par le Danois Ole Kirk Christiansen.

Son nom est une contraction du danois +joue bien+ (+Leg godt+).

Après des difficultés dans les années 2000, le groupe familial, toujours aux mains des héritiers du fondateur et non coté en Bourse, s'était redressé en misant notamment sur les franchises et les films, notamment Lego Batman, Harry Potter ou Ninjago.

afp/jh