Le géant espagnol de la construction Ferrovial a affiché mardi une forte hausse de son bénéfice net pour 2023, à 460 millions d'euros (499 millions de dollars) contre 186 millions d'euros en 2022, dépassant ainsi les estimations des analystes, alors que la société se prépare à introduire ses actions en bourse aux États-Unis.

Ferrovial a déclaré avoir réalisé un chiffre d'affaires total de 8,5 milliards d'euros en 2023, soit une hausse de 13,2 % par rapport à l'année précédente, grâce à ses concessions autoroutières aux États-Unis et au Canada.

Les analystes s'attendaient à un bénéfice net de 290 millions d'euros et à des ventes de 8,32 milliards d'euros.

L'année dernière, le conglomérat a surpris les investisseurs en annonçant son intention de transférer sa société holding aux Pays-Bas et de l'introduire en bourse dans ce pays, puis aux États-Unis, afin d'étendre ses activités et sa base d'investisseurs de l'autre côté de l'Atlantique.

Le président Rafael Del Pino a déclaré lors d'une conférence téléphonique avec des analystes mardi que Ferrovial était "à la recherche d'opportunités d'investissement attrayantes, principalement aux États-Unis", tandis que le directeur général Ignacio Madridejos a déclaré que Ferrovial prévoyait de faire une offre pour un autre projet d'aéroport aux États-Unis cette année.

Ferrovial construit actuellement un nouveau terminal à l'aéroport JFK de New York, qui devrait être achevé d'ici 2027.

Début janvier, Ferrovial a déposé auprès de la Securities and Exchange Commission des États-Unis une demande d'admission à la cote du Nasdaq. Elle s'attend à devoir supporter des coûts supplémentaires à la suite de cette cotation en raison de nouveaux processus et systèmes de conformité.

En attendant le feu vert définitif des autorités américaines, Ferrovial a déclaré ce mois-ci qu'elle prévoyait de verser environ 1,7 milliard d'euros de dividendes entre 2024 et 2026.

Mardi, elle a proposé un dividende total de 0,75 euro par action à distribuer en deux versements.

Ferrovial, qui a annoncé son intention de vendre sa participation de 25 % dans le plus grand aéroport britannique, Heathrow, au fonds d'investissement privé Ardian et au Fonds d'investissement public (PIF) d'Arabie saoudite, a déclaré qu'il utiliserait les liquidités pour "des investissements et d'éventuelles améliorations de la rémunération des actionnaires".

Elle a toutefois précisé qu'il n'y avait aucune certitude que la transaction concernant Heathrow serait menée à bien.

(1 $ = 0,9211 euro) (Reportage de Corina Pons ; édition d'Andrei Khalip)