Vers 11h30 GMT, le contrat janvier sur le brut léger américain perd 3,8%, soit 2,07 dollars, à 52,43 le baril, tandis qu'à la même heure, le Brent de la mer du Nord, livrable le même mois, trébuche de 3,5% (1,89 dollar) à 52,04.

Lundi, le baril a gagné plus de 4 dollars. Avec sa légère hausse de vendredi, le marché signe deux séances consécutives de gains, ce qu'il n'avait pas connu depuis la mi-septembre.

Le brut reste toutefois très loin de son record historique de plus de 147 dollars inscrit en juillet, la perspective des retombées du ralentissement économique mondial sur la demande en énergie ayant pris depuis lors le dessus.

"L'effet de ces plans d'aide à la finance (comme celui de Citigroup) a tendance à s'estomper assez rapidement", commente Michael Lewis de la Deutsche Bank pour expliquer que le baril retombe maintenant.

Il s'attend à ce que le baril continue de baisser, peut-être aussi bas que 30-35 dollars le baril d'ici la fin 2009. Il ajoute qu'en cas d'éventuelle baisse supplémentaire de la production de l'Opep, ses effets ne se feront pas sentir dans l'immédiat. Le cartel se retrouve samedi au Caire pour une réunion informelle.

Le marché surveillera également le prochain rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains, programmé mercredi. Les analystes attendent une baisse d'un million de barils des stocks de distillats, une hausse de 400.000 barils pour le brut et une augmentation de 700.000 barils pour l'essence.

Jane Merriman, version française Gilles Guillaume