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En déclarant la loi Volkswagen protégeant le premier constructeur automobile européen de toute offre de rachat hostile contraire aux règles de l'Union européenne, l'avocat général de la Cour européenne de justice a permis au titre Volkswagen d'obtenir un gain 1,94% à 86,78 euros dans la matinée à la Bourse.

Cette loi bien connue outre-Rhin interdisait à un actionnaire du groupe d'exercer à lui seul plus de 20% des droits de vote et complique ainsi toute velléité d'OPA. Une décision dont s'est félicité Porsche qui pet désormais accéder à 29,9% du capital de Volkswagen.

Selon l'avocat général, la législation allemande consolide injustement la position du gouvernement fédéral et des autorités régionales, interdisant les interventions extérieures dans la gestion de l'entreprise.

Au-delà des 30% de capital, Porsche qui revendique trois sièges au directoire du constructeur allemand, serait par ailleurs contraint de lancer une offre sur le solde du capital.

La Basse-saxe, second plus grand actionnaire de Volkswagen, ne devrait plus ralentir le constructeur automobile de sports en conservant deux sièges de la présidence et un troisième au conseil de surveillance de Volkswagen. Selon le Financial Times, cette décision prépare également le terrain pour Ferdinand Piëch, lui permettant de rester président de Volkswagen s'il le souhaite, et comme il est probable.

Mais la valse des dirigeants pourrait néanmoins se poursuivre chez Volkswagen. Christian Wulff, premier ministre chrétien démocrate de Basse-saxe, s'est à plusieurs reprises opposé à Ferdinand Piëch et avait déjà essayé de l'évincer.

Or, rappelons que suite au départ inattendu et forcé du président du directoire, Bernd Pischetsrieder en novembre dernier, le patron de la marque Volkswagen, Wolfgang Bernhard, avait soumis sa démission quelques jours après, en réaction à ce licenciement. Bernd Pischetsrieder était un allié de Christian Wulff.

Christian Wulff a déjà tenté, lors d'entretiens avec les investisseurs allemands et étrangers, de savoir s'il pourrait évincer Piëch en avril, où la question de sa reconduction au conseil de surveillance se posera.

N.S.

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