Berne (awp/ats) - La baisse des rentes du deuxième pilier et ses conséquences, ainsi que le retournement de situation par rapport aux risques de pénurie d'électricité et un nouveau départ chez RUAG font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

SonntagsZeitung: Si 20% des retraités actuels sont pauvres ou menacés de pauvreté, ce ne sera pas le cas de la prochaine génération, qui verra sa situation se détériorer, annonce la SonntagsZeitung, en se basant sur plusieurs études. En cause, la chute des fonds des caisses de pension. Les personnes âgées de 58 à 68 ans sont les plus touchées par ce phénomène, qui les pénalise doublement. Non seulement leur avoir de vieillesse a été mal rémunéré en raison des taux d'intérêt très bas, mais les taux de conversion, qui déterminent le montant des rentes, ont été baissés. Même une 13e rente AVS ne suffirait pas, pour beaucoup, à compenser les diminutions des rentes du deuxième pilier. La situation s'annonce meilleure pour les quinquagénaires et les plus jeunes, qui peuvent espérer des rentes à nouveau plus élevées.

NZZ am Sonntag: Alors qu'il y a un an les Suisses étaient appelés à économiser l'électricité pour éviter des coupures de courant, la situation de cet hiver est totalement différente, remarque la NZZ am Sonntag. La Suisse a vendu plus d'électricité ces derniers mois qu'elle n'en a importé, selon les dernières données de l'Office fédéral de l'énergie, citées par le journal. L'excédent d'exportation atteint 700 gigawattheures d'octobre à février, ce qui correspond à la consommation annuelle moyenne de 175'000 ménages de quatre personnes. Pour le président des Vert'libéraux Jürg Grossen, ces chiffres montrent que le tournant énergétique est sur la bonne voie en Suisse. "Il est remarquable que nous connaissions un tel hiver seulement un an après la situation de pénurie", relève le conseiller national bernois.

SonntagsBlick: Après l'annonce de la démission du président du conseil d'administration de RUAG MRO, Nicolas Perrin, son adjoint Heinz Liechti va lui aussi quitter l'entreprise d'armement en mains de la Confédération, confirment plusieurs sources au SonntagsBlick. Les deux hommes sont la cible de critiques pour ne pas avoir su maîtriser les scandales au sein du groupe, dont le dernier en date concerne les chars Leopard 1. Certains reproches visent le rôle de M. Liechti dans RUAG Innovation Organisation (RIO), chargée de canaliser les idées et les produits innovants et qui coûte 13 millions de francs suisses par an au groupe. Alors que l'unité doit aider Ruag à "gagner de nouveaux clients, à développer des modèles commerciaux alternatifs et à s'établir sur d'autres marchés", elle est considérée en interne comme un trou financier sans fond.

NZZ am Sonntag: Le manque de logements et la hausse des prix de l'immobilier vont s'accentuer ces prochaines années en Suisse, rapporte la NZZ am Sonntag. Le potentiel dans les zones à bâtir encore disponibles ne représente qu'un tiers ou un quart de ce qui était supposé jusqu'à présent, ont mis en évidence des économistes de la Haute école de Lucerne. Martin Hofer, architecte et cofondateur de l'entreprise de conseil immobilier Wüest Partner, critique l'aménagement du territoire: "Nous ne pouvons pas procéder de manière purement planificatrice et attribuer un lieu de résidence aux gens". Il plaide pour une ouverture à la construction d'habitations des espaces libres à la périphérie des villes. L'Office fédéral du développement territorial rejette la critique selon laquelle le potentiel des zones à bâtir serait mal évalué.

Le Matin Dimanche: Après des températures très douces en février en Suisse, le retour du gel menace les arbres déjà en fleurs, avertit Le Matin Dimanche. Dans la plaine du Rhône, la floraison des abricotiers a parfois trois semaines d'avance. "Dans une dizaine de jours, tout sera complètement en fleurs", indique dans le journal Danilo Christen, responsable du groupe de recherche en arboriculture de l'institut Agroscope à Conthey (VS). "Si on revient ces prochaines semaines à des températures proches de -5 degrés, il va falloir lutter contre ce gel", met en garde l'expert. "Et avec une fleur qui sera complètement sortie début mars, les températures de -3 ou -4 degrés seront encore assez dangereuses".

SonntagsBlick: La Suisse doit se préparer à un printemps exceptionnellement chaud, annonce le SonntagsBlick, en se basant sur le dernier bulletin saisonnier de MétéoSuisse. La température moyenne devrait dépasser 10,4 degrés celsius de mars à mai. La moyenne pluriannuelle se situe en dessous de 10 degrés pour cette période. L'Office fédéral de météorologie et de climatologie prévoit une température moyenne de plus de 11 degrés pour la Suisse romande et même 12,8 au Tessin. Stephan Bader, climatologue chez MétéoSuisse met cependant en garde: "Contrairement aux prévisions météorologiques, les prévisions à long terme sont, par nature, entachées d'une grande incertitude".

NZZ am Sonntag: Le nombre d'hommes victimes de violences domestiques augmente en Suisse, écrit la NZZ am Sonntag. Alors que la Confédération en avait recensé 2300 en 2009, ils sont désormais 3400, représentant 30% du total des victimes des cas de violences domestiques. Lors de la dernière année de référence, en 2022, il y a eu presque autant de tentatives d'homicide liées à l'environnement domestique sur des hommes que sur des femmes. Les polices ont enregistré à la même date 41 lésions corporelles graves sur des hommes et 79 sur des femmes. Le phénomène est identique chez les personnes âgées. En 2023, 36% des signalements auprès du bureau indépendant des plaintes pour personnes âgées concernaient des hommes, contre 24% l'année précédente.

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Une campagne promotionnelle de Proviande induit les consommateurs en erreur avec des affirmations trompeuses, estime la commission suisse pour la loyauté, citée par Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. L'interprofession suisse de la filière viande assure dans ses publicités que les animaux de rente sont mieux traités en Suisse qu'à l'étranger et qu'"aucun animal ne doit subir de douleurs, de maux ou de dommages". En omettant de mentionner l'expression "de façon injustifiée", qui figure dans la loi, Proviande passe sous silence une partie décisive du texte légal, qui permet, dans certaines situations, d'infliger des douleurs, des souffrances ou des dommages à un animal, par exemple lors de la mise à mort, note la commission.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.