La semaine avait débuté sur une note hésitante sur les marchés obligataires européens, les écarts demeurant insignifiants, jusqu'au milieu de la matinée (le recul des indices boursiers alimentant un petit 'flight to quality') mais le 'risk-off' n'aura pas maintenu longtemps les OAT et les Bunds à l'équilibre.

La tendance négative a repris le dessus et les rendements ont recommencé à se dégrader, et de nouveau records annuels se sont multipliés à partir de 14H.
Nos OAT ont affiché jusqu'à +6Pts à 3,3580%, les Bunds décalent également de +6Pts à 2,796% (record 2023 inscrit à 2,81% dans l'après-midi), les BTP italiens ont fusé de +10Pts à 4,662%, le pire score depuis le 3 janvier.
Outre-Manche, les 'Gilts' s'en tire mieux que la moyenne (une fois n'est pas coutume) avec une hausse de +4Pts à 4,368%, assez loin des récents records (niveaux voisins de 4,50%).

Outre-Atlantique, les T-Bonds sont en train de 'pricer' une hausse de 25Pts le 1er novembre: le 6 mois s'est hissé vers 5,59% et le '10 ans' affiche +9Pts à 4,533%, le '30 ans' bondit de +12Pts à 4,646% (les taux hypothécaires se dirigent vers les 8,00% (un plus haut de 22 ans), ayant déjà passé la barre des 7,75% vendredi)..

La nervosité est alimenté par le spectre d'une fermeture partielle des administrations fédérales aux Etats-Unis ('shutdown') dès le octobre, suite au récent blocage par les élus républicains d'un texte sur les dépenses de défense.

La semaine sera ponctuée par plusieurs indicateurs macroéconomiques : cela commençait ce lundi avec l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne qui se dégrade à la marge, de 85,8 en août à 85,7 ce mois-ci, un niveau toutefois supérieur, selon Capital Economics, au consensus de marché (85,2), mais proche de sa propre prévision (86).

Parmi les indicateurs macro-économiques au menu de la semaine, figurent également deux statistiques sur l'inflation aux Etats-Unis et en zone euro qui pourraient faire réagir les marchés.
La plus importante -le CPI américain- constituera le point d'orgue de la semaine ce vendredi.

Dans ces conditions, les investisseurs se préparent à un retour de la volatilité qui a déjà vu le VIX, souvent surnommé 'baromètre de la peur' à Wall Street, s'envoler la semaine passée.
Il commence à se rapprocher de la zone dangereuse, c'est à dire 18,50 (il grimpe de +4% vers 17,9, plus que 3% de marge de sécurité, c'est très peu.

Ce lundi, le retour des inquiétudes liées au géant immobilier chinois Evergrande a fait trébucher l'indice hongkongais Hang Seng de près de 1,5%.

Sur la semaine qui vient de se terminer, le Dow Jones a perdu 1,9% et le Nasdaq 3,6%, une baisse qui s'explique avant tout par l'approche prudente maintenue par la Fed.

Les analystes s'inquiètent par ailleurs du moindre engouement témoigné pour les titres liés à l'intelligence artificielle, dont les valorisations sont jugées plus tendues suite à leur récente envolée.

Côté obligataire, rien à signaler : le rendement des bons du Trésor américain stagne à 4,44% après (ce qui reste proche du seuil des 4,50% la semaine dernière suite aux propos de la Fed).
Stagnation également des Bunds et des OAT sur leurs (mauvais) niveaux de vendredi.


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