BMW fournira aussi des moteurs diesel de 1,6 litre et 2,0 litres à Toyota à partir de 2014 pour des voitures destinées au marché européen, ont ajouté les deux constructeurs.

Ce partenariat, annoncé lors d'une conférence de presse à Tokyo, permettra au constructeur japonais, qui propose déjà ses propres moteurs diesel de 1,4 litre et 2,0 et 2,2 litres, d'étendre sa gamme de produits en Europe.

La collaboration dans les batteries lithium-ion de nouvelle génération permettra également à BMW d'avoir accès à l'expérience du japonais dans ce domaine.

Le responsable recherche & développement de Toyota, Takeshi Uchiyamada, a fait savoir que les deux partenaires se partageraient les champs de compétence pour accélérer la recherche et réduire les coûts.

"A la base, nous sommes deux groupes de construction mécanique, donc sous nombre d'aspects, nous découvrons que nous parlons le même langage. Il est intéressant de voir ce qui peut être réalisé quand un équipementier japonais travaille avec un équipementier européen et quand le partenariat fonctionne réellement", a déclaré le responsable de Toyota pour l'Europe, Didier Leroy.

Les dirigeants des deux constructeurs ont toutefois précisé que ce rapprochement n'impliquait pas de participations croisées. Un dirigeant de Toyota a ajouté que si une telle option semblait nécessaire à un stade ultérieur de la coopération, elle pourrait être envisagée.

MULTIPLICATION DES PARTENARIATS

Le directeur des ventes et du marketing de BMW Ian Robertson avait déclaré mercredi au salon automobile de Tokyo qu'il s'attendait à voir se multiplier les partenariats dans le secteur, et que le groupe allemand y était ouvert tant que cela ne diluait pas la marque.

BMW a déjà conclu un accord de partenariat avec Daimler sur des composants et avec PSA Peugeot Citroën sur des véhicules hybrides.

Ce partenariat intervient alors que les constructeurs doivent faire face à un gonflement des coûts de R&D pour répondre à des normes de plus en plus exigeantes en matière d'émissions de gaz carbonique et d'économies de carburant.

Les concurrents Nissan Motor et Daimler ont ainsi multiplié les partenariats pour réduite leurs coûts.

Toyota a de son côté perdu des parts de marché en Europe, notamment en raison d'une offre trop limitée de voitures diesel, qui représentent pourtant 55% des achats de nouveaux véhicules en Europe occidentale.

Sur les 10 premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de Toyota en Europe a reculé de 9,5% à environ 430.000 véhicules, même si ces mauvaises performances sont en partie dues aux conséquences du séisme de mars sur la production japonaise.

En Bourse, le titre Toyota a clôturé en hausse de 2,31% jeudi avant la tenue de cette conférence.

A Francfort, l'action BMW était inchangée à 55,98 euros à 10h45 GMT.

Danielle Rouquié pour le service français, édité par Dominique Rodriguez