par Bill Trott

WASHINGTON, 12 septembre (Reuters) - Les Etats-Unis ont annoncé vendredi de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie, visant des groupes pétroliers et des entreprises du secteur de la défense et limitant l'accès des principales banques russes aux marchés américains de la dette et des actions.

Les sanctions contre la Russie, accusée d'alimenter l'instabilité dans l'est de l'Ukraine, ciblent pour la première fois la banque Sberbank.

L'annonce de Washington coïncide avec l'entrée en vigueur des nouvelles sanctions décidées par l'Union européenne, qui comprennent elles aussi un volant financier, ainsi qu'un gel des actifs d'un certain nombre de responsables politiques russes. (voir )

Les mesures américaines prises à l'encontre du secteur bancaire russe vont resserrer la bride autour de six grands établissements, dont Sberbank, la plus importante banque russe par les actifs, en interdisant aux ressortissants et aux entreprises américaines de souscrire ou de traiter tout titre de dette d'une maturité supérieure à 30 jours.

Selon un haut responsable américain, les sanctions américaines prises à l'encontre des groupes pétroliers russes ont pour objectif de les empêcher de poursuivre leurs activités de forages en eaux profondes, d'exploration pour leurs projets de schiste bitumineux en Russie ou encore de production dans l'Arctique.

"Elles sont élaborées de manière à empêcher ce type d'exploration et de production pétrolière en privant ces sociétés russes des équipements, technologies et services dont elles ont besoin pour fonctionner", a dit le responsable.

Les sanctions concernent notamment Gazprom, Gazprom Neft, Loukoil, Surgutneftegas ou encore Rosneft, mais elles risquent également de concerner des compagnies occidentales comme Exxon Mobil ou BP qui ont noué des partenariats avec des groupes russes.

Vendredi, un haut responsable russe a prévenu que des sanctions occidentales contre le secteur russe du pétrole pourraient provoquer des pénuries d'essence si elles visaient des technologies permettant de moderniser les raffineries. (voir )

De son côté, en déplacement au Tadjikistan, le président russe Vladimir Poutine, qui s'adressait à la presse à l'issue d'une réunion de l'Organisation de coopération de Shanghai, a jugé ces mesures "un peu étrange" au regard du cessez-le-feu entré en vigueur récemment dans le cadre d'un plan de paix global a dit réfléchir des représailles. (voir )

Les responsables américains ont souligné que les sanctions pourraient être levées si Moscou prenait un certain nombre de décisions, celle de retirer ses troupes du territoire ukrainien notamment, une présence toutefois niée par la Russie. (Nicolas Delame pour le service français)