26 octobre (Reuters) - Accor, le plus grand groupe hôtelier européen, a publié mercredi un revenu par chambre disponible (RevPAR) meilleur que prévu pour le troisième trimestre, poursuivant la forte amélioration de l'activité depuis le début de l'année.

L'assouplissement des restrictions COVID-19 au début de l'année a entraîné un boom de la demande de voyages après plus de deux ans de confinements, permettant au secteur de l'hôtellerie de relever ses prévisions de bénéfices et de faire état d'un revenu plus élevé par chambre disponible.

Le groupe, qui gère les chaînes haut de gamme Sofitel et Pullman et des marques à bas prix comme Ibis, a vu son RevPAR du troisième trimestre augmenter de 14% par rapport à la même période en 2019, avant la pandémie de coronavirus.

Ce chiffre dépasse également les prévisions des analystes compilées par le groupe, qui tablaient en moyenne sur une croissance de 9% de cet indicateur clé de la performance de l'industrie hôtelière.

Les touristes américains voyageant en Europe ont profité de la force du dollar par rapport à l'euro et à d'autres devises, a déclaré le directeur financier Jean-Jacques Morin lors d'un entretien avec des journalistes.

"Entre les Américains et les Chinois, vous avez les deux grandes populations de voyageurs et ces gens avaient un pouvoir d'achat accru, donc on a profité de ce phénomène", a-t-il ajouté.

Jean-Jacques Morin a également souligné que le dollar fort et des monnaies attachées au dollar en Amérique latine et en Asie de l'Est ont stimulé les revenus du groupe d'un point de vue comptable.

Si Accor a constaté de "légers" signes d'amélioration en Chine, les restrictions mises en oeuvre dans le cadre de la politique chinoise "zéro COVID" continuent cependant à peser sur l'activité, a déclaré le groupe dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires d'Accor du troisième trimestre a enregistré un bond de 83% à périmètre et changes constants, à 1,15 milliard.

Pour l'ensemble de l'année 2022, le groupe s'est dit confiant de pouvoir atteindre le haut de sa fourchette d'objectifs pour le bénéfice net, qui devrait s'établir ainsi entre 610 millions et 640 millions d'euros. (Reportage Diana Mandia et Dina Kartit ; version française Dagmarah Mackos, édité par Jean-Michel Bélot)