À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,22% à 4.988,41 points vers 08h40 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,08%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,24%, le FTSEurofirst 300 0,19% et le Stoxx 600 0,19% lui aussi après quatre séances consécutives de hausse. Le FTSE à Londres progresse quant à lui de 0,18%.

La tendance dominante à la prudence affecte la quasi-totalité des secteurs, la santé étant le seul à progresser, et très modestement (+0,09%). Le Stoxx des banques recule de 0,6%, celui des ressources de base de 0,46%.

L'attentisme de mise avant les décisions de la Fed et surtout les déclarations de sa présidente, Janet Yellen, susceptible de donner mercredi des indices sur l'évolution future de la politique monétaire américaine, occulte en grande partie l'actualité des fusions-acquisitions.

Le géant allemand de l'énergie RWE gagne ainsi plus de 5,3% après avoir dit qu'il pourrait réduire sa participation dans sa filiale d'énergies renouvelables Innogy, sans toutefois commenter directement les informations de presse prêtant au français Engie un intérêt pour cette dernière. Innogy prend 3,75% alors qu'Engie cède 2,53%, la plus forte baisse du CAC comme du Stoxx 600.

A Oslo, Aker Solutions s'envole de plus de 15% après un article du quotidien économique Finansavisen selon lequel le spécialiste américain du parapétrolier Halliburton est sur le point de conclure le rachat du groupe norvégien ou de sa principale division.

La Bourse de Londres profite de la baisse de la livre sterling, revenue à des plus bas de huit semaines après l'adoption définitive du projet de loi autorisant la Première ministre britannique, Theresa May, à déclencher la procédure de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

La livre recule de 0,7% face au dollar comme face à l'euro.

Le dollar, s'apprécie parallèlement de 0,2% face à un panier de devises de référence et l'euro se traite autour de 1,0645 dollar.

Sur le marché obligataire, le rendement à dix ans allemand a atteint son plus haut niveau depuis 14 mois, repassant la barre de 0,5%, signe que la nervosité liée aux incertitudes politiques en Europe recule.

Dans son sillage, le rendement à dix ans espagnol a atteint son plus haut niveau depuis novembre 2015 à 1,94% et l'italien son plus haut niveau depuis juillet 2015 à 2,41%.

Un sondage publié lundi crédite le parti néerlandais VVD du Premier ministre sortant Mark Rutte de 18% d'intentions de vote, soit deux points de plus que le Parti pour la liberté (PVV) du nationaliste anti-islam Geert Wilders. En France, les informations selon lesquelles l'ex-Premier ministre Manuel Valls pourrait apporter son soutien à Emmanuel Macron tendent aussi à rassurer certains investisseurs.

Le pétrole, enfin, amorce un rebond timide après la forte baisse des derniers jours mais reste proche de ses plus bas de trois mois dans l'attente du rapport mensuel de l'Opep dans la journée, de celui de l'Agence internationale de l'énergie mercredi, puis des chiffres hebdomadaires des stocks aux Etats-Unis.

(Marc Angrand, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : Engie S.A., RWE AG, Aker Solutions ASA, Innogy SE