RAPPORT FINANCIER

AU

30 JUIN 2023

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SOMMAIRE

  1. RAPPORT D'ACTIVITE SEMESTRIEL AU 30 JUIN 2023

1.

EXAMEN DE LA SITUATION FINANCIERE ET DU RESULTAT

4

ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET FINANCIER

4

ACTIVITE COMMERCIALE DU CREDIT AGRICOLE D'ILE-DE-FRANCE

8

FAITS MARQUANTS

9

COMPTES CONSOLIDES

9

1.4.1.

Résultat consolidé

10

1.4.2.

Bilan consolidé

12

EVENEMENTS POSTERIEURS A LA FIN DE LA PERIODE INTERMEDIAIRE

13

INFORMATIONS DIVERSES

14

2.

FACTEURS DE RISQUES ET INFORMATIONS PRUDENTIELLES

15

INFORMATIONS PRUDENTIELLES

15

FACTEURS DE RISQUES

16

2.2.1.

Risques de crédit et de contreparties

16

2.2.2.

Risques financiers

18

2.2.3.

Risques opérationnels

21

2.2.4.

Risques liés à l'environnement dans lequel le Crédit Agricole d'Ile-de-France évolue

24

2.2.5.

Risques liés à la stratégie et aux opérations du Crédit Agricole d'Ile-de-France

28

2.2.6.

Risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole

30

GESTION DU RISQUE

32

2.3.1.

Risques de crédit

33

2.3.2.

Risques de marché

41

2.3.3.

Gestion du bilan

43

2.3.4.

Risques opérationnels

48

2.3.5.

Risques juridiques

52

2.3.6.

Risques de non-conformité

52

  1. COMPTES CONSOLIDES INTERMEDIAIRES RESUMES AU 30 JUIN 2023

CADRE GENERAL

54

ETATS FINANCIERS CONSOLIDES

55

COMPTE DE RESULTAT

55

RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES

56

BILAN ACTIF

57

BILAN PASSIF

58

TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES

59

TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

62

NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDES INTERMEDIAIRES RESUMES

64

1 PRINCIPES ET METHODES APPLICABLES DANS LE GROUPE, JUGEMENTS ET ESTIMATIONS UTILISEES

64

2 PRINCIPALES OPERATIONS DE STRUCTURE ET EVENEMENTS SIGNIFICATIFS DE LA PERIODE

66

2.1

Principales opérations de structure

66

2.2

Information portant sur le périmètre de consolidation au 30 juin 2023

66

2.3

Autres événements significatifs de la période

66

3 RISQUE DE CREDIT ET OPERATIONS DE COUVERTURE

67

3.1

Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période

67

3.2

Expositions au risque souverain

74

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3.3

Comptabilité de couverture

75

4

NOTES RELATIVES AU RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES

77

4.1

Produits et charges d'intérêts

77

4.2

Produits et charges de commissions

78

4.3

Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat

78

4.4

Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres

79

4.5

Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'actifs financiers au coût amorti

80

4.6

Produits (charges) nets des autres activités

80

4.7

Charges générales d'exploitation

80

4.8 Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et

incorporelles

81

4.9

Coût du risque

82

4.10

Gains ou pertes nets sur autres actifs

83

4.11

Impôts

83

4.12

Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

85

5

INFORMATIONS SECTORIELLES

86

6

NOTES RELATIVES AU BILAN

87

6.1

Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat

87

6.2

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

87

6.3

Actifs financiers au coût amorti

90

6.4

Passifs financiers au coût amorti

91

6.5

Immeubles de placement

93

6.6

Provisions

93

6.7

Capitaux propres

96

7

ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT ET DE GARANTIE ET AUTRES

97

8

JUSTE VALEUR DES INSTRUMENTS FINANCIERS ET INFORMATIONS DIVERSES

99

8.1

Informations sur les instruments financiers évalués à la juste valeur

99

8.2

Variation du solde des instruments financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3

102

8.3

Réformes des indices de référence

105

9

PARTIES LIEES

109

10 ÉVENEMENTS POSTERIEURS AU 30 JUIN 2023

111

  1. RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR L'INFORMATION FINANCIERE SEMESTRIELLE AU 30 JUIN 2023

IV. ATTESTATION DU RESPONSABLE DE L'INFORMATION FINANCIERE SEMESTRIELLE AU 30 JUIN 2023

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  1. RAPPORT D'ACTIVITE SEMESTRIEL AU 30 JUIN 2023

1. Examen de la situation financière et du résultat

Environnement économique et financier

Premier Semestre

Au cours du premier semestre, dans les grandes économies développées, l'inflation a poursuivi son repli tout en restant élevée (notamment l'inflation sous-jacente) et les resserrements monétaires se sont poursuivis. Les ressorts de la reprise post-Covid ont continué de se détendre et les rythmes de croissance se sont infléchis. Si des récessions violentes ont pu être évitées, cela tient notamment aux amortisseurs hérités de la pandémie sous la forme d'une épargne privée encore abondante (bien qu'entamée) et de marchés du travail assez résistants.

Inflation : repli de l'inflation totale, résistance de l'inflation sous-jacente

Les chaînes de valeur, congestionnées au sortir de la pandémie de covid par le redémarrage très net de la demande face à une offre contrainte, et les marchés de matières premières, bouleversés par la guerre en Ukraine, se sont progressivement normalisés. Les cours des matières premières énergétiques, industrielles et alimentaires mais aussi les coûts de transport se sont affaissés. A titre d'illustration, fin juin 2023, les prix du pétrole, du minerai de fer, du blé et du fret maritime affichaient des baisses respectives sur un an de près de 34%, 7%, 21% et 50%. Cette désinflation en amont a permis un repli, rapide et largement mécanique, de l'inflation totale.

Aux États-Unis, après le pic de juin 2022 à 9%, la hausse des prix sur un an est passée à 6,4% en décembre puis à 3% en juin ; après avoir atteint un pic à 6,5% en mars 2022, l'inflation sous-jacente s'élève encore à 4,8% en juin. En zone euro, après avoir culminé en octobre 2022 (10,6%), l'inflation s'est repliée à 9,2% en décembre pour se situer à 5,5% en juin. Après avoir atteint un pic de 5,7% en mars 2023, l'inflation sous-jacente ne se replie que très lentement (5,4% en juin). L'inflation sous-jacente résiste en raison de la diffusion des hausses de coûts subies en amont à l'ensemble des prix et du dynamisme de la consommation de services prenant le relais de celle des biens, sans qu'une boucle prix-salaires ne puisse être incriminée malgré la bonne tenue du marché du travail.

Croissance : plus robuste qu'anticipée mais en nette décélération

Aux États-Unis, bien qu'elle n'ait cessé d'être révisée à la hausse, la croissance s'est encore légèrement repliée (en rythme trimestriel annualisé, 2% au premier trimestre contre 2,6% et 3,2%, respectivement, au quatrième et au troisième trimestres 2022). À la vigueur de la consommation (croissance de +4,2% sur le trimestre, et contribution à la croissance de 2,8 points de pourcentage, pp) s'opposent la performance médiocre de l'investissement productif (contribution quasiment nulle) et la poursuite de la contraction de l'investissement résidentiel (-4%, en recul pour le huitième trimestre consécutif soit une chute cumulée de 22% entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2023). Enfin, les variations de stocks ont été le principal frein à la croissance du premier trimestre avec une contribution de -2,1 pp. Cette décélération reflète ainsi le fort mouvement de déstockage et le ralentissement de l'investissement. Si les bénéfices des entreprises chutent fortement pour le deuxième trimestre consécutif, la situation financière des ménages s'améliore : après sept trimestres consécutifs de baisse du pouvoir d'achat, le revenu disponible réel affiche une croissance de 2,9%. Le taux d'épargne (4,3%) se redresse légèrement mais, depuis mi-2021, il est inférieur à sa moyenne pré-covid (7,9%, 2017-2019). Enfin, le marché du travail résiste au ralentissement : depuis mars 2022, le taux de chômage fluctue entre 3,4% et 3,7% et se situe à 3,6% en juin.

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Dans la zone euro, le ralentissement est également marqué : la croissance du PIB est ainsi passée (en variation sur un an) de 1,8% au quatrième trimestre 2022 à 1% au premier trimestre 2023. Au cours de celui-ci, l'activité s'est de nouveau repliée de 0,1% (en variation trimestrielle), tirée à la baisse par la croissance allemande (-0,3%) enregistrant également deux trimestres consécutifs de repli. Bien que la demande intérieure ait encore fourni une contribution négative à la croissance (de -0,3 point), celle-ci s'est modérée par rapport au trimestre précédent (-1,2 point). La consommation des ménages a connu un deuxième trimestre de recul (-0,3%), mais moindre qu'au précédent (-1%), l'inflation s'étant assagie par rapport au pic du quatrième trimestre 2022. L'investissement s'est redressé (+0,6%, après -3,5%) mais sa croissance est restée modeste. La contribution positive des échanges extérieurs à la croissance est, une fois de plus, due à un repli plus marqué des importations que des exportations.

La phase d'expansion soutenue donc touche à sa fin, comme le signalent plusieurs indicateurs, notamment dans le secteur manufacturier. Mais l'affaiblissement de l'activité dans l'industrie ne s'est pas encore traduit par une montée des défaillances d'entreprises. Leur nombre reste relativement faible dans l'ensemble de l'économie. Enfin, à 6,5% en mai 2023, le taux de chômage est stable sur un mois mais en léger recul sur un an (6,7% en mai 2022).

En France, après un net freinage au second semestre 2022, la croissance a résisté : elle est restée positive en début d'année (0,2% au premier trimestre 2023). Cette apparente robustesse masque cependant la faiblesse de la demande intérieure. Au premier trimestre, si la croissance a été soutenue par l'amélioration des échanges extérieurs, la consommation des ménages n'a pas rebondi. Après s'être contractée au quatrième trimestre 2022, elle s'est révélée seulement stable au premier trimestre 2023 et toujours inférieure à son niveau pré-pandémie. La consommation de biens est en net repli, pénalisée notamment par la consommation de biens alimentaires (l'inflation des biens alimentaires était encore de 13,7% sur un an en juin après avoir atteint 15,9% en mars). L'investissement des ménages s'est également nettement replié pour le troisième trimestre consécutif. Enfin, le resserrement monétaire commence à affecter l'investissement des sociétés non-financières, en recul pour la première fois depuis le troisième trimestre 2021.

Poursuite des resserrements monétaires et des hausses de taux d'intérêt

Depuis le début de l'année 2022, les banques centrales n'ont cessé d'affirmer la priorité donnée

  • la lutte contre l'inflation. La Réserve Fédérale et la BCE se sont ainsi lancées dans des politiques de remontée agressive et déterminée de leurs taux directeurs. Depuis mars 2022 aux Etats-Unis et juillet 2022 dans la zone euro, ils ont ainsi été relevés de respectivement 500 et 400 points de base (pb) pour se situer à 5,25% (borne haute des fed funds) et 4% (taux de refinancement) début juillet 2023.
    En sympathie avec les resserrements monétaires, les échéances courtes de la courbe des rendements (taux de swap deux ans ou souverains) se sont vigoureusement redressés. En revanche, les rendements sur les échéances longues (taux 10 ans) ont moins « grimpé » en raison : de la nature de l'inflation, censée relever plus d'un choc que de l'installation durable sur un rythme plus soutenu ; des craintes de ralentissement ; de la détermination des banques centrales à voir l'inflation converger vers leurs cibles. Les courbes de taux d'intérêt se sont donc inversées. En début d'année, pariant sur une reprise vigoureuse en Chine consécutive à l'abandon de la stratégie zéro-covid et tablant sur l'idée d'un « pivot » monétaire proche (fin prochaine de la hausse des taux directeurs suivie rapidement d'une baisse), les marchés actions ont affiché de belles performances.

Ces mouvements ont cependant été brièvement interrompus en mars lorsque le resserrement monétaire américain a fait ses premières victimes bancaires aux États-Unis (la plus emblématique étant la faillite de la Silicon Valley Bank)1 suivie d'une réplique en Europe provoquée par les déboires de Crédit suisse. Ces deux événements ont remis au premier plan les questions de stabilité financière suscitant un rebond transitoire de l'aversion au risque (baisse des actions et des taux souverains « sans risque », écartement des primes de crédit) et des anticipations d'assouplissement monétaire rapide. Les

1 Banque régionale spécialisée sur le financement de start-up et d'entreprises de la Tech, des secteurs qui ont rencontré des difficultés à lever des fonds dans un contexte de resserrement monétaire et qui consomment beaucoup de « cash ». Pour faire face aux retraits de ses clients, SVB a dû vendre 21 milliards de dollars d'obligations américaines et enregistré une perte de 1,8 milliard de dollars, les obligations ayant perdu de la valeur sur le marché secondaire en raison de la remontée des taux d'intérêt. Peu capitalisée et faisant face à des moins- values potentielles sur son portefeuille de titres, SVB a lancé une augmentation de capital qui a échoué. Cela a conduit à un « bank run » (retraits massifs de la part de ses clients) auquel la banque n'a pu faire face, précipitant sa faillite. En outre, du fait de sa relativement petite taille, la banque a bénéficié de l'allègement de la réglementation bancaire permise par l'administration Trump : les pertes potentielles et la faible capitalisation de la banque n'avaient donc pas été détectées en amont.

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Caisse régionale de Crédit Agricole mutuel de Paris et d'Ile-de-France published this content on 10 August 2023 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 10 August 2023 15:52:05 UTC.