Londres (awp/afp) - La marque de chaussures britannique Dr. Martens, à la peine aux Etats-Unis, a annoncé jeudi une chute de son bénéfice net au premier semestre, ce qui a fait plonger son titre de plus de 22% à la Bourse de Londres.

Le bénéfice net de Dr. Martens a fondu de 57%, à 19 millions de livres, sur son premier semestre décalé achevé fin septembre, a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

L'annonce de ces résultats a fait dévisser l'action du groupe à la Bourse de Londres. Elle perdait 22,38%, à 89,11 pence, vers 9h50.

La marque explique être confrontée à un environnement de consommation "de plus en plus difficile" aux Etats-Unis et assure avoir "renforcé l'équipe de direction" dans cette zone, selon Kenny Wilson, directeur général, cité dans le communiqué.

"Il est toutefois probable que, compte tenu du contexte difficile, il faudra plus de temps que prévu pour constater une amélioration des résultats aux États-Unis", prévient le dirigeant.

La marque de célèbres chaussures orthopédiques aux épaisses semelles caoutchoutées a vu son chiffre d'affaires diminuer de 5%, à 395,8 millions de livres, sur la période, mais dans la zone Amériques, le recul est plus marqué (-18%), tandis que les ventes ont progressé (+9%) en Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA).

Ce mauvais résultat "est révélateur du contexte difficile aux États-Unis", en raison notamment de "coûts plus élevés que prévu de son centre de distribution de Los Angeles", a expliqué Russell Pointon, directeur de la consommation pour la société de recherche et de conseil en investissement Edison Group.

Depuis fin septembre, les ventes ne se sont guère améliorées, relève Dr. Martens, qui constate toutefois un mieux "ces dernières semaines" sur les zones EMEA et Asie-Pacifique.

Mais "compte tenu du contexte, nous nous attendons à ce que le chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année diminue" dans une proportion qui pourrait s'approcher de 10% sur un an à taux de change constant, a prévénu l'entreprise.

Dr. Martens, marque fondée en 1960 et indissociable du mouvement punk, met en avant la poursuite d'investissements "pour générer une croissance durable à long terme", mais aussi d'importantes économies sur sa chaîne d'approvisionnement, ou encore le lancement d'un service de réparation de chaussures au Royaume-Uni.

Le fabricant de sacs à main de luxe Mulberry dévissait quant à lui de plus de 15% à la Bourse de Londres jeudi matin, après qu'il a annoncé de lourdes pertes de 12,3 millions de livres sur son premier semestre décalé, en invoquant "un contexte macro-économique difficile, qui impacte l'ensemble du secteur du luxe".

afp/fr