Baar (awp) - Le géant des matières premières Glencore, qui a reconnu l'année dernière son implication dans plusieurs délits de corruption, fait apparemment l'objet d'une nouvelle plainte, cette fois du gestionnaire de fortune britannique Legal & General (L&G).

Selon le Financial Times (FT), ce dernier aurait formellement engagé une procédure auprès de la Haute Cour de justice de Londres. La plainte est motivée par les pertes qu'auraient subies les actionnaires suite aux aveux de la multinationale zougoise, croit savoir le quotidien britannique sur la base d'une "source fiable" ayant requis l'anonymat. L&G n'aurait cependant pas encore remis les documents juridiques détaillant ses griefs.

Sollicitée vendredi par AWP, la direction de Glencore n'a pas souhaité commenter l'information.

La multinationale basé à Baar, qui a fait état mercredi d'un bénéfice annuel plus que triplé à 17,3 milliards de dollars et entend doubler la rémunération de ses actionnaires, a constitué en 2022 des provisions à hauteur de 1,5 milliard pour s'acquitter de plusieurs amendes.

Glencore a payé des amendes aux Etats-Unis, au Brésil, au Royaume-Uni et en République démocratique du Congo (RDC). Des procédures pénales sont toujours en cours aux Pays-Bas et en Suisse concernant les agissements de l'entreprise en RDC, où elle détient d'importants actifs miniers.

La nouvelle procédure augmente la pression sur le groupe, qui fait déjà l'objet de plaintes de la part d'une douzaine d'investisseurs, affirme le FT, parmi lesquels figurent notamment les fonds souverains émiratis Mubadala et International Petroleum Investment Company (IPIC), le koweïtien Kuwait Investment Authority (KIA) et la Banque centrale de Norvège (Norges Bank).

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