Alphavalue - Inmarsat est bien connue en tant que prestataire de services téléphoniques satellitaires pour le secteur maritime. Comme pour les Télécoms, les services téléphoniques maritimes sont en train de se déplacer de la voix vers le transfert de données.

Début août, Inmarsat annonçait clairement que cette partie de l’activité n’était plus en croissance et le cours est à juste titre tombé à un point bas de 366p. La valeur a depuis repris 37% et nous voyons encore un potentiel de hausse de 55% puisque Inmarsat est surtout un gros pari sur le succès de la 4G, aux États-Unis et certainement à une échelle plus mondiale. En effet, l’américain Sprint Nextel est en train de construire un réseau avec l’aide de LightSquared, jouant le rôle de fournisseur d’infrastructure de réseaux, qui lui-même repose sur la bande passante d’Inmarsat.

L’attrait pour la valeur peut se comprendre par le fait qu’Inmarsat a été payé par anticipation avec des comptabilisations partielles de chiffre d’affaires (110m$ sur 310m$) aidant d’ores et déjà la première ligne du compte de résultat. D’où les bons chiffres du S1. Cette entrée dans la téléphonie mobile terrestre renferme de nombreux risques technologiques, concurrentiels et réglementaires de sorte que sa mise en place pourrait être retardée ou jamais terminée.

Cependant, cela souligne que la valeur d’Inmarsat ne repose pas sur ses services maritimes ou gouvernementaux mais beaucoup plus sur la pénurie de bande passante et sa flotte de satellites. Le groupe mise également beaucoup sur un investissement de 1,2Mds$ dans une nouvelle génération de satellites pour ses services plus traditionnels avec des capacités accrues, attendue pour une exploitation à partir de 2013. La valorisation est tirée par un DCF prometteur (un potentiel de hausse de 110%) en raison d’un faible béta sectoriel et du fait que la nouvelle flotte de satellite est déjà financée. Ses comparables, proches des Concessions, fournissent également un solide socle de valorisation avec des potentiels de hausse de 15% à 60% en fonction des ratios choisis. C’est clairement un pari sur les Télécoms du 21ème siècle, au travers d’une logique de « grossiste ».