Londres (awp/afp) - Le cabinet d'avocats PGMBM a annoncé mardi un règlement à l'amiable pour un montant non dévoilé d'une plainte en nom collectif au Royaume-Uni lancée contre la compagnie aérienne British Airways pour un vol de données en 2018.

"Le litige a été résolu dans des termes confidentiels à la suite d'une médiation entre les représentants légaux des plaignants affectés et de British Airways", selon un communiqué.

Le règlement à l'amiable comprend des indemnisations pour les plaignants mais pas d'admission de responsabilité par la compagnie aérienne.

"Nous sommes très heureux d'être arrivé à un règlement sur ce sujet après une médiation constructive avec British Airways. Cela représente une solution extrêmement positive pour ceux qui ont été touchés par cet incident", souligne Harris Pogust, président de PGMBM.

De son côté, dans une brève déclaration transmise à l'AFP, British Airways indique avoir présenté ses excuses aux clients et se dit satisfaite "d'avoir été capable de régler l'action de groupe".

Au total, 420'000 clients avaient été affectés à l'époque par cette fuite de données massive.

Le règlement empêche le cabinet PGMBM de dévoiler combien de plaignants ont rejoint sa plainte. Elle en rassemblait 16.000 selon un chiffre provisoire communiqué en janvier.

PGMBM estimait en début d'année que chaque victime pourrait recevoir jusqu'à 2000 livres, ce qui représenterait en théorie un coût de 800 millions de livres (plus de 1 milliard de francs suisses) pour la compagnie aérienne.

L'attaque informatique avait profité d'une faille dans les systèmes de British Airways et avait permis le vol de données personnelles et financières, que ce soit les noms, adresses, numéros de cartes de paiement et les codes de sécurité au dos des cartes de clients.

La compagnie aérienne avait écopé en octobre 2020 d'une amende record de 20 millions de livres de l'ICO, l'agence britannique de protection des informations personnelles.

Le cabinet d'avocats a déjà monté une autre action de groupe qui est en cours et qui pourrait être plus importante, cette fois contre la compagnie aérienne EasyJet dans la foulée d'une cyberattaque révélée en mai 2020.

afp/al