Macy's : réduire pour mieux relever

En début d'année, nous vous contions dans Le Chiffre le dernier épisode de la série Macy's. Quelques jours plus tard, le groupe nommait au poste de PDG, en remplacement de Jeff Genette, Tony Spring, qui avait occupé le poste de VP exécutif dès 2021 pour préparer cette succession. L'objectif ? Contrer le déclin de la chaîne. 

Depuis 2015, l'enseigne, qui compte aussi les magasins Bloomingdale's et Bluemercury, souffre d'un inexorable affaiblissement des ventes. Du record de cette année-là (28.1 milliards), les revenus sont tombés à 23.1 milliards de dollars sur le dernier exercice, et le résultat net est passé de 1.5 milliard à 105 millions de dollars sur cette période. Macy's pâtit de l'essor du e-commerce, du désamour croissant pour les centres commerciaux et du surdimensionnement de ses magasins.

A l'occasion de la publication des résultats annuels, hier, et de prévisions de ventes largement inférieures aux attentes des investisseurs, le nouveau PDG a donc annoncé des mesures drastiques pour redresser la barre et faire taire les actionnaires activistes (ceux d'Arkhouse Management notamment, qui tentent de prendre d'assaut le conseil d'administration du groupe). 

D'ici 2026, 150 magasins généralistes Macy's seront clos (soit 30% du total), au profit de l'ouverture de plus petites boutiques Bloomingdale's (15) et Bluemercury (30), plus axées sur le luxe et donc plus à même de faire face au ralentissement de croissance. La société envisage même abandonner son vaisseau amiral de San Francisco, pour tirer profit de la valeur immobilière du bien. 

Le virage s'accompagne d'un effort de rationalisation plus global, d'une réduction des coûts et des dépenses d'investissement, et d'un objectif relevé en termes de flux de trésorerie. Les annonces ont plu au marché, puisque le titre s'offre un rebond de 4% sur les 5 derniers jours. Il en faudra plus pour retrouver les plus hauts de l'action en 2015, à 72 dollars, le titre ayant cédé 72% depuis ces records historiques.