Tokyo (awp/afp) - Le laboratoire pharmaceutique japonais Mitsubishi Tanabe Pharma a annoncé lundi avoir soumis aux autorités américaines sa molécule edaravone contre la sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi connue sous le nom de "maladie de Charcot", en vue d'une approbation de mise sur le marché.

Plus connu sous le nom commercial Radicut, ce traitement est déjà autorisé au Japon et en Corée du Sud depuis l'année dernière. Quelque 1.500 personnes en bénéficient dans l'archipel. Il a également reçu en Europe ainsi qu'aux Etats-Unis le statut privilégié de "médicament orphelin" destiné à faciliter le développement de remède pour des maladies rares.

La SLA est une maladie dégénérative des motoneurones entraînant une atrophie progressive et une paralysie des muscles volontaires. Elle affecte quelque 100.000 personnes dans le monde, dont environ 30.000 aux Etats-Unis. Son origine est le plus souvent inconnue. Près de 90% des patients atteints de SLA meurent dans les 10 ans. La SLA est aussi connue sous les noms de "maladie de Charcot" ou "maladie de Lou Gehrig".

"Le fait de soumettre ce médicament constitue la première étape dans la volonté de Mitsubishi Tanabe Pharma de développer ses activités aux Etats-Unis", a souligné la firme japonaise dans un communiqué.

La société pharmaceutique française AB avait annoncé en avril des résultats intérimaires positifs d'une étude clinique sur sa molécule masitinib contre la SLA. Elle a aussi obtenu en mars le statut de médicament orphelin aux Etats-Unis.

Actuellement, les patients atteints de SLA reçoivent des traitements qui ne guérissent pas la maladie mais améliorent les conditions de vie.

Le plus connu des médicaments qui, dans certains cas prolonge la durée de vie des personnes atteintes de SLA, est le Rilutek (molécule riluzole), commercialisé par Sanofi et désormais également proposé sous forme générique.

afp/al