Le chiffre d'affaires du troisième trimestre a chuté de 15% à taux de change constant. Nokia prévoit toujours pour l'année 2023 un chiffre d'affaires net compris entre 23,2 et 24,6 Mds€ avec une marge d'exploitation comprise entre 11,5% et 13%. L'objectif 2026 reste fixé à 14% pour la marge. Ce qui n'empêche pas le groupe de se lancer dans un nouveau programme d'austérité, en vue d'économiser 800 à 1 200 M€ en brut d'ici 2026.

7 000 à 14 000 emplois concernés

Le management explique qu'il veut donner à ses quatre groupes d'activités une autonomie opérationnelle et une agilité accrues. "Le programme devrait conduire à une organisation de 72 000 à 77 000 employés par rapport aux 86 000 employés que compte Nokia aujourd'hui", indique-t-il, soit jusqu'à 14 000 postes de moins. A ce stade, le groupe n'a pas fourni de détails sur les emplois concernés. Ils seront probablement disponibles le 12 décembre prochaine lors d'une conférence analystes organisée au siège d'Espoo, en Finlande.

Trappe à valeur : 20 ans de Nokia

Les résultats sont "médiocres", souligne Janardan Menon, l'analyste de Jefferies spécialisé sur le secteur. Il note que les objectifs de marge ont été confirmés, sous réserve que les contrats en cours chez Nokia Technologies soient conclus. "Ces contrats traînent depuis plus d'un an et même en supposant qu'ils soient signés, il pourrait s'avérer difficile d'atteindre le bas de la fourchette", pense le spécialiste.

A l'instar de son rival Ericsson, Nokia peine depuis des années à stabiliser son activité, en dépit d'une position oligopolistique. Le secteur est une trappe à valeur depuis des années, qui fait mentir l'adage selon lequel les vendeurs de pelles et de pioches sont toujours les grands bénéficiaires des ruées vers l'or (numérique en l'occurrence). Lire ici notre point sur Ericsson

A l'ouverture, Nokia perdait 2% suite à ces annonces. Le dossier devrait rester nerveux tout au long de la séance, mais les financiers aiment les programmes de réduction de coûts.